…et Neuchâtel veut la Fédérale de lutte 2031

Par Anthony Picard

Le rideau vient de se refermer sur Mollis, une petite commune du canton de Glaris qui a eu le privilège d’organiser la 47e fête fédérale de lutte. Dans 3 ans, c’est la ville de Thoune qui accueillera cet événement de tous
les superlatifs. Entre temps, la fédération aura choisi qui de Genève, du Valais ou de Neuchâtel décrochera la timbale en 2031.

Armon Orlik s’impose avec panache
Déjà finaliste à Estavayer en 2016, le colosse des Grisons – alors âgé de 21 ans – s’était incliné face au Bernois Matthias Glarner. Passé à côté lors de la fête de Pratteln il y a 3 ans, ce lutteur d’expérience a été sacré roi sans participer à la finale, comment est-ce possible ? Après 7 passes débutées le samedi matin, le total des points avant le 8e et ultime duel du dimanche après-midi, plaçait 3 lutteurs ex-aequo avec 67 points. Le jury ayant fait le choix d’opposer Giger à Schlegel en finale, Armon Orlik combattait dans l’avant-dernier duel de la journée contre le 4e du classement avec la particularité de pouvoir théoriquement encore être sacré roi. Empochant la totalité de l’enjeu (10 points) grâce à sa victoire magistrale sur Pirmin Reichmuth, Armon Orlik (31 ans) est devenu le 48e roi de la lutte en profitant de la passe nulle des 2 autres lutteurs. C’est l’unique lutteur à gagner sans prendre part au «  Schlussgang  ».

450 000 saucisses, 270 000 litres de bière et près de 700 W.C.
Les infrastructures, les chemins d’accès et l’organisation étaient à la hauteur du grand raout populaire qui réunit chaque 3 ans une foule considérable. À Mollis, petite commune de 3000 habitants au sein du canton de Glaris, 350 000 passionnés ou simples curieux se sont déplacés pour faire le plein de suissitude. Parmi eux, un tiers muni du fameux sésame qui donne droit à l’accès aux gradins de l’enceinte de 56 500 places. Glaris, canton timbre-poste de 42 000 habitants s’est fait une place énorme dans le cœur des assidus de traditions suisses en déployant une organisation à la hauteur de l’événement. Ce succès a été confirmé par les chiffres de l’audience télé qui fait état d’un pic de près d’un million de téléspectateurs sur la chaîne alémanique RSF.

Après Thoune en 2028, ce sera le tour d’un canton romand en 2031
Pour la 49e édition de 2031, la fête aura automatiquement lieu dans l’un des cantons romands puisqu’un tournus est organisé au sein des 5 régions fondatrices. Après la région bernoise qui a choisi Thoune pour accueillir la Fédérale en 2028, trois cantons romands se pressent au portillon pour organiser cette fête populaire en 2031. Actifs jusque dans le canton de Glaris, Frédéric Mairy, des membres du comité de candidature et des membres de l’association cantonale des lutteurs étaient sur place pour faire la promotion du dossier cantonal.

Un long chemin reste à parcourir
Organiser une fête fédérale de lutte suisse ne se fait pas en claquant des doigts. En plus du dossier technique, le choix final des délégués dépendra du travail des influenceurs qui ont jusqu’en mars 2027 pour convaincre que Neuchâtel 2031 a toutes les cartes pour réussir. En lice pour décrocher le Graal, la cheffe de projet Armelle von Allmen est optimiste. «  Le site de la plaine d’Areuse et ses 90 hectares est un immense atout  », affirme la Locloise en ajoutant que l’édition 2031 ne s’inscrira pas dans une fuite en avant puisque les organisateurs vont dimensionner la fête pour recevoir 300 000 visiteurs.

Présent à Glaris, Pascal Thiébaud, président de l’association cantonale et membre du comité de candidature, s’est prêté au jeu de l’interview.

La candidature neuchâteloise a-t-elle la faveur des pronostics ?
Nous y travaillons de manière continue pour mettre toutes les chances de notre côté. Après Neuchâtel en 1908 et La Chaux de Fonds en 1972, notre tour est revenu.

Quels sont les atouts de Neuchâtel 2031 ?
Un site exceptionnel, facile d’accès pour tout type de moyens de transport. Des personnalités qui s’engagent autour d’un projet fédérateur. Une fête conviviale à taille humaine qui prévoit l’accueil de 300 000 visiteurs complète nos atouts.

Et ses faiblesses ?
Sans couronné fédéral, on ne peut pas dire que Neuchâtel soit un canton de lutteurs comme Fribourg pourrait le revendiquer.

Genève et le Valais sont en lice, de sérieux concurrents ?
Le Haut-Valais avec le site de Rarogne est dans la partie germanophone, un probable handicap aux yeux des organisateurs qui s’attendent à confier l’organisation à des Romands. Quant au site urbain choisi par Genève, il ne colle pas vraiment à l’ADN de la lutte suisse et des jeux alpestres.

Quelle est votre stratégie de conquête ?
À partir de 2026, nous multiplierons les actions en Suisse allemande en fréquentant les principales fêtes de lutte du pays pour défendre notre dossier. La visite de personnalités influentes figure aussi parmi les missions du comité de candidature.

Rencontré sur la place de fête à Mollis, le Fleurisan Pascal Thiébaud, qui assiste depuis 1983 à la Fédérale, avait vu juste le samedi matin déjà en inscrivant le nom d’Armon Orlick comme futur roi 2025. Un pronostic porte-bonheur dans la course à l’attribution de l’édition 2031 ?

Présent à Glaris, Pascal Thiébaud, président de l’association cantonale et membre du comité de candidature, s’est prêté au jeu de l’interview.

La candidature neuchâteloise a-t-elle la faveur des pronostics ?
Nous y travaillons de manière continue pour mettre toutes les chances de notre côté. Après Neuchâtel en 1908 et La Chaux de Fonds en 1972, notre tour est revenu.

Quels sont les atouts de Neuchâtel 2031 ?
Un site exceptionnel, facile d’accès pour tout type de moyens de transport. Des personnalités qui s’engagent autour d’un projet fédérateur. Une fête conviviale à taille humaine qui prévoit l’accueil de 300 000 visiteurs complète nos atouts.

Et ses faiblesses ?
Sans couronné fédéral, on ne peut pas dire que Neuchâtel soit un canton de lutteurs comme Fribourg pourrait le revendiquer.

Genève et le Valais sont en lice, de sérieux concurrents ?
Le Haut-Valais avec le site de Rarogne est dans la partie germanophone, un probable handicap aux yeux des organisateurs qui s’attendent à confier l’organisation à des Romands. Quant au site urbain choisi par Genève, il ne colle pas vraiment à l’ADN de la lutte suisse et des jeux alpestres.

Quelle est votre stratégie de conquête ?
À partir de 2026, nous multiplierons les actions en Suisse allemande en fréquentant les principales fêtes de lutte du pays pour défendre notre dossier. La visite de personnalités influentes figure aussi parmi les missions du comité de candidature.

Rencontré sur la place de fête à Mollis, le Fleurisan Pascal Thiébaud, qui assiste depuis 1983 à la Fédérale, avait vu juste le samedi matin déjà en inscrivant le nom d’Armon Orlick comme futur roi 2025. Un pronostic porte-bonheur dans la course à l’attribution de l’édition 2031 ?

Découvrez nos autres articles