Une belle « école de vigne » !

Par Cédric Dupraz

Avec l’arrivée de l’automne, les vendanges approchent ! C’est l’occasion pour nous de grimper sur les coteaux ensoleillés du Locle afin de voir si le raisin est arrivé à maturité. Sur place, nous sommes accueillis par Charles-Henri Pochon, membre fondateur des Vignerons montagnons.

L’histoire débute en 2000, lorsque Charles-Henri et ses amis Richard Gigon, Hubert Jenny et Raymond Wobmann se lancent dans un projet un peu fou : planter de la vigne en altitude. « Nous avons d’abord mis quelques pieds en terre à titre individuel puis le projet a mûri. Nous avons alors fondé une association : les Vignerons montagnons. »

C’est au pied de la vigne qu’on reconnaît le véritable vigneron
Les statuts reposent sur 2 articles essentiels : « Planter de la vigne à plus de 900 mètres d’altitude et promouvoir la bonne humeur dans les Montagnes ! » Puisque c’est au pied de la vigne que l’on reconnaît le véritable vigneron, une « école de vigne » a été créée avec le soutien d’un professionnel bio du Littoral. « Après, tout s’est enchaîné », précise Charles-Henri. L’industriel Paul Castella leur cède une parcelle à flanc de coteau, au lieu-dit de la Croix-des-Côtes pour la somme symbolique d’un franc ! Grâce à l’appui des services communaux, notamment de l’architecte Jean-Marie Cramatte, et au soutien du chef du service cantonal viticole, Sébastien Castiller, le projet devient réalité.

2014 : 350 m2 de terrain pour la production
En juin 2014, 150 ceps sont plantés sur 350 m² de terrain. Les cépages sont variés : muscat bleu Garnier, muscat blanc de Bisse, mais aussi du gamaret, garanoir, pinot et chardonnay propre au terroir neuchâtelois. « C’est un formidable terrain de jeu. Nous pratiquons des tailles Guyot, c’est-à-dire sur fil, ou en gobelet », explique Charles-Henri. Aujourd’hui, l’association compte 80 membres. À sa tête, Sébastien Bardet, président des Vignerons montagnons, porte officiellement le titre de « Gournevin ». Selon Sébastien, ce sont plus de 300 pieds de vignes qui sont répartis dans les Montagnes. Plus qu’une aventure viticole, c’est une histoire d’amitié et de passion qui continue de s’écrire entre ciel et coteaux.

 

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