le chanteur belge marka est de retour au moultipass
Invité du Grand Soir sur RTS La Première ce mercredi 24 septembre, en concert à Saint-Imier le soir suivant et surtout en concert au Moultipass ce vendredi 26 septembre pour ouvrir la saison : Marka nous fait l’honneur d’un coup de fil depuis sa Belgique natale pour nous raconter Appelez-moi Serge, son nouvel album !
– Marka, est-ce que vous diriez que cet album est une introspection ?
– Je traite de certaines étapes de ma vie mais je ne traite pas pour autant de ma carrière rétrospectivement. Je fais allusion à des choses que j’ai vécues d’une manière générale. Dans cet album, j’ai dédié la chanson Un ange, pour Francis, un copain avec qui j’ai commencé la musique et qui est maintenant décédé.
– Pourquoi choisissez-vous la musique pour en parler ?
– À 17 ans je suis tombé la musique ! J’ai commencé à tirer un fil et, de l’autre côté, la pelote de laine a encore du mou… On peut faire plein de choses dans sa vie et c’est surtout en musique que j’ai décidé de passer la mienne. J’ai aussi dû faire d’autres métiers qui s’en éloignent, on n’était pas riches à la maison et j’avais une famille à nourrir. Un jour aussi, à force de raconter mes histoires en chansons, je les ai compilées en spectacles et en livres. D’une manière générale, j’écris en rapport avec ce que j’ai vécu, sans pour autant avoir la prétention de me dire écrivain.
– Votre carrière vous a mené aux côtés de musiciens d’exceptions, racontez-nous.
– J’ai repris Caroline pendant des années et à force de faire de la musique, j’ai la chance de connaître MC Solaar ! Il m’a fait l’honneur de m’écrire
– Comment expliquez-vous ce style plutôt country et blues ?
– Ce sont des musiques anciennes… et je suis un ancien (rires). Du blues, j’en ai beaucoup écouté dans les années 70’s et 80’s. J’ai la chance d’avoir Tony La Monica à mes côtés, un guitariste rockabilly d’exception qui a la virtuosité pour pousser mes idées où elles ont besoin d’aller. Je suis le compositeur et je sais m’accompagner à la guitare, mais je n’ai pas le niveau d’un soliste pour autant.
– Tony La Monica occupe donc une place importante dans votre musique ?
– Bien sûr ! J’insiste sur sa présence car, pour les amateurs de guitare, c’est un vrai régal. On a déjà fait plus de 25 dates depuis le mois de mars et l’apport de Tony est indéniable.
– On sent chez vous une envie de Rock’n’Roll à l’ancienne ?
– Quand j’ai compris que Tony allait pouvoir sublimer mes pulsions Rock’n’Roll, ça a réveillé quelque chose chez moi. À l’époque où j’ai commencé à faire de la musique, c’était pour m’amuser et rencontrer des filles – faire de la musique c’était un super moyen de se faire remarquer. Le problème quand la musique fonctionne, c’est qu’on entre dans des modèles économiques et on perd le côté amusant. Le Rock’n’Roll me ramène à cette époque d’insouciance.
– Vous avez donc un certain rejet du marketing de la musique ?
– Aujourd’hui, je suis retraité et ces questions de thunes, c’est loin derrière. Je reste entêté et c’est très bien comme ça. Je n’en ai rien à foutre des modes… mais c’est sûrement plus facile à dire à mon âge. J’ai seulement plaisir à offrir un show au public, je veux qu’il en prenne plein la gueule et qu’il reparte avec le sourire. Mine de rien, je suis fier d’avoir transmis ma passion de la musique à mes enfants, de leur avoir transmis l’envie de faire reluire leur talent.