Alors que la saison de la première équipe du street-hockey club La Chaux-de-Fonds (SHCC) a débuté samedi à la Charrière (défaite 2-4 contre Bettlach), le club profite actuellement d’un net regain d’intérêt qui le propulse à nouveau près des 100 membres. Le Covid avait fragilisé les acquis et décimé les forces vives. Mais une communication dynamique, un bon mélange « anciens-nouveaux » dans le comité et un revêtement en plastique attrayant bientôt installé permettent de relancer les affaires d’un acteur sportif important qui fêtera ses 25 ans d’existence en 2026.
Lorsque j’arrive au terrain de street-hockey de la Charrière, c’est la jeune garde du club qui m’accueille : Robin Rufener (24 ans), Romain Guillet (28 ans) et Henri Gogniat (27 ans). Tous ont pris des responsabilités au sein des instances dirigeantes. Certaines figures du club, qui ont véritablement bâti les fondations du SHCC, sont toujours présentes mais plutôt dans un rôle d’encadrement. On peut citer Grégory Ferrington ou Cyril Robert par exemple. « Et Laurent Calame a repris du service dans de la deuxième équipe il y a quelques jours », glisse en passant le trio.
Équipes ambitieuses, budget en augmentation
Ce mélange entre anciens et « nouveaux » garantit apparemment la stabilité du street-hockey à La Chaux-de-Fonds. Le budget d’environ 50 000 francs par année suit aussi une courbe positive (il inclut l’équipe féminine et les juniors : « On espère l’augmenter de 10 000 à 15 000 francs dans les prochaines saisons. » L’ambition se ressent dans leurs paroles et transpirent jusque dans les objectifs, notamment autour des 2 escouades masculines. « La première équipe devrait pouvoir se faire une place en milieu de tableau et se qualifier pour les play-off. Parallèlement, on veut entrer dans le dernier carré en Coupe. » Pour ce qui est de la « deux », représentée ici par Robin Rufener, « le but principal est de faire partie des 6 meilleures formations de 2e ligue, ce qui nous offrirait la participation au tournoi final. Nous étions cinquièmes l’année passée, on veut titiller le podium cette fois-ci.»
Le nouveau revêtement en plastique livré mais pas encore installé
Pour se préparer au mieux, la première équipe a participé à un tournoi international en Tchéquie il y a quelques semaines. « Le niveau de jeu était vraiment relevé. Dix des formations les plus redoutables d’Europe étaient présentes. On a pu voir que c’était presque un autre sport tant les réalités sont différentes dans certains pays où les clubs évoluent dans des structures quasi-professionnelles. » Les Chaux-de-Fonniers se sont malgré tout plutôt bien comportés avec une 7e place au classement. D’ailleurs, la Suisse surfe actuellement sur une vague d’évolutions qui dynamise ce sport. « La généralisation des terrains en plastique, en lieu et place du bitume, donne une identité plus forte et moins « bourrin » à notre discipline. » Le SHCC est l’une des dernières équipes de LNA à ne pas encore être équipée mais cela devrait très vite changer : « Grâce au succès de notre crowdfunding, nous avons pu acheter ce nouveau revêtement. Mais son installation demande un peu de travaux et un peu de temps. » La ville est sur le coup, paraît-il.