Jusqu’à mi-octobre, une fenêtre est ouverte par la santé publique pour parler de santé mentale et du sujet de la solitude, un mal lancinant qui progresse auprès de toute la population, en particulier chez les jeunes et les seniors. Accompagnée d’événements en tout genre, l’action vise à attirer l’attention de la population sur ce fléau responsable de nombreux décès.
Selon l’OMS, 870 000 décès chaque année dans le monde seraient provoqués par le manque d’interaction sociale. En suisse, 21 % des jeunes filles et 9 % des jeunes garçons déclarent se sentir seuls alors qu’ils sont un tiers de cette classe d’âge à ne rien dire de leurs idées suicidaires. Dans le segment des actifs de 35 à 49 ans, 7 % ressentent un sentiment de solitude. Chez les 55 ans et plus, ce chiffre passe à 25 %, bien assez pour parler d’un souci de société.
Une première cantonale qui fait du bien
Pour déstigmatiser les maux de l’âme, il faut placer à égalité la prévention physique et psychique puisqu’à l’évidence les maladies et les accidents interagissent. Première cantonale en 2025, la santé publique neuchâteloise consacre un mois entier à la santé mentale. En collaboration avec les Vaudois, le thème souvent ignoré ou resté tabou est mis sur le devant de la scène pour susciter une émulation et prévenir les effets nocifs de l’isolement. Par cette action, la santé publique vise à attirer l’attention sur le problème, tout en suscitant des actions comme celles d’utiliser les bonnes adresses pour sortir du cloisonnement.
La force du groupe
Pour inciter les personnes souffrant de solitude à sortir de l’isolement, une soixantaine de groupes à thèmes sont disponibles un peu partout dans le canton. Ce mois de la santé mentale est l’occasion de rappeler leur existence et l’utilité de se retrouver à plusieurs pour échanger sur une thématique commune. Ouverts à toutes et tous, ces groupes de parole permettent aux participants d’écouter et de partager leurs expériences. Abordé sous plusieurs angles, un thème est traité collectivement dans le but d’avancer dans une dynamique réconfortante. Les groupes animés par un·e spécialiste de l’ANAAP fonctionnent selon 3 règles simples, la confidentialité, le respect et le minutage équivalent du temps de parole.