À peine 52,6 secondes ! C’est le temps qu’a mis le Chaux-de-Fonnier Leo Willemin pour gravir les 253 marches de la cage d’escaliers d’Espacité. Pourquoi s’est-il donné cette peine dites-vous ? Tout simplement pour participer à l’édition 2024 de la course verticale qui a lieu dans l’emblématique tour du Haut. Cette année, c’est ce lundi 20 octobre qu’elle aura lieu, à partir de 18 h 30. Le rédacteur en chef du Ô y participe et il a décidé d’aller s’entraîner avec le détenteur du record pour vous présenter au mieux l’événement et se donner quelques chances au classement…
Habituellement, je suis plutôt un adepte des longues distances, style marathon. Mais le défi de la Verticale d’Espacité est gentiment en train de devenir mythique dans le Haut et j’ai donc décidé de m’y frotter pour défendre au mieux les couleurs du Ô. Non, je ne suis pas fou ! Grimper les 253 marches de l’édifice le plus rapidement possible est même quelque chose de populaire. Vous ne me croyez pas ? À quelques jours du départ, près de 90 des 100 dossards à disposition avaient trouvé preneur ou preneuse.
Le tenant du titre, le sprinteur et la traileuse
Parmi les participants annoncés, on trouve notamment le sprinteur Bradley Lestrade, le tenant du titre Mickael Marti ou encore la traileuse neuchâteloise Ariane Wilhem. Les départs se feront de façon échelonnée sur le principe du contre-la-montre. Les 5 meilleurs des qualifications (hommes et femmes) auront même droit à un deuxième service puisqu’ils participeront au tour final. Un format qui avait coûté la victoire à Leo Willemin l’an dernier : « J’avais eu trop peu de récupération entre les qualifications et le tour final. En gros, j’étais cramé pour la deuxième montée », esquisse-t-il. Même cramé, il était arrivé en haut en 55 secondes, ce qui l’avait placé en 3e position.
Leo Willemin : un esprit de revanche ?
Ce qui est rageant pour lui, c’est qu’il avait décroché le record lors de sa première montée. De quoi attiser un esprit de revanche ? « Non, j’étais déjà très satisfait d’avoir le meilleur temps même si je n’ai pas gagné la finale. J’espère faire aussi bien cette année. » Voire mieux ? « Pas sûr que je sois assez en forme pour faire mieux que 52,6 secondes », confie celui qui est passé de la course à pied au vélo il y a quelques années en raison d’un genou fragile. « Je ne peux plus trop courir à plat ou en descente. » Ça tombe bien, il n’y a aucun bout de plat ni de descente à la Verticale d’Espacité mais que de la montée ! Bonne dégustation…
« Je ne me souvenais plus que c’était si difficile… »
Lorsque je suis allé reconnaître la cage d’escaliers avec lui, il y a quelques jours, nous avons fait plusieurs fois la grimpée des 14 étages (officiellement. Il y a même un peu de rab en réalité). « C’est la première fois que j’y reviens depuis l’année passée. Il faut que je fasse quelques séances d’escaliers en ville pour m’y préparer. » Une fois la première montée effectuée, le sportif chaux-de-fonnier confirmait son besoin d’entraînement avec le souffle court : « Ah oui, je ne me souvenais plus que c’était si difficile. Faut vraiment que je m’entraîne d’ici le 20 octobre », arrivait-il quand même à sourire. « Bon ça va, j’aime aller titiller le lactique », lance le coureur de 24 ans qui a connu la Verticale un peu par hasard à la suite d’un défi avec son beau-frère. Vous aussi, ce défi vous dit ?