La poutine qui vous veut du bien !
À l’heure où beaucoup râlent sur l’uniformisation de l’offre alimentaire en ville et la multiplication des commerces de type kebab, le castor de Beaver’s Quick ne passe pas inaperçu. Non, le castor n’est pas au menu mais c’est la mascotte de ce restaurant qui propose une plongée dans la restauration rapide canadienne haut de gamme, élaborée avec des produits locaux. Bien sûr, la poutine occupe une place de choix dans les menus qui sont proposés 7 jours sur 7 à un pas de la gare.
« De ce que je sache, nous sommes les premiers à faire de la poutine aussi élaborée et faite maison de A à Z en Suisse. » Frédéric Vuarnoz n’est pas peu fier de l’idée qu’il porte aujourd’hui avec 4 autres associés. Beaver’s Quick ne ressemble à aucun autre restaurant loin à la ronde. « Avec quelques amis, on s’était toujours dit qu’on voulait apporter quelque chose de nouveau à notre région mais on ne savait pas bien sous quelle forme. Moi, je m’étais juré de ne jamais faire de la restauration car plusieurs membres de ma famille sont là-dedans et je sais que c’est difficile », rigole-t-il.
Un voyage entre copains comme élément déclencheur
Pourtant, depuis le mois d’août 2024, c’est bien un restaurant que les 5 associés régionaux ont sur les bras. « N’exagérons rien, c’est un plaisir de faire découvrir notre projet dans les Montagnes. Après, c’est sûr que ça demande beaucoup de temps pour nous qui avons tous une autre activité professionnelle en parallèle. » Et pourquoi donc avoir misé sur les douceurs gustatives canadiennes ? « Parce qu’on a fait un voyage là-bas entre copains et qu’on adore ses coutumes et cet état d’esprit. Vous savez, le Québec est un endroit marqué par un climat rugueux, par le hockey et par des gens chaleureux. Tout ce qu’on retrouve par ici. »
Le hockey et le HCC en toile de fond
Ces points communs sont déclinés jusque dans la déco très soignée du lieu qui affiche notamment un maillot du HCC et un autre du Canadien de Montréal. Mais de là à faire avaler de la poutine aux gens d’ici, il y avait encore un sacré pas à franchir, non ? « C’est vrai que le pari était osé mais on a voulu innover et proposer autre chose. Nous jouons aussi le jeu du local en adaptant un peu la recette originale qui fait un peu bouillie. Nous misons sur quelque chose de plus qualitatif et des bons produits. Pour faire les frites, qui bénéficient d’une double cuisson « à la belge », nos patates arrivent en cuisine encore terreuses de chez le paysan.»
Des ruptures de stock certains soirs à son ouverture
La poutine est un plat à base de frite, de sauce brune et de fromage blanc « squick squick » (il fait ce bruit lorsqu’on le mange). Chez Beaver’s Quick, ils se font une spécialité de la décliner sous toutes les formes, l’agrémentant de viande hachée, de porc effiloché, de bacon ou de poulet frit par exemple. « On a aussi des hot-dogs canadiens, des nuggets et des smash burgers. Ce sont des burgers qu’on écrase pour caraméliser la viande. » Depuis son ouverture, le restaurant a connu des hauts et des bas. L’euphorie du début a même conduit à des ruptures de stock certains soirs. L’engouement s’est désormais un peu tassé mais Frédéric Vuarnoz reste persuadé par le potentiel de son concept, envisageant de créer des franchises à moyen terme. Bref, le castor de Beaver’s Quick n’a pas fini de ronger du terrain et les Montagnons découvrent avec bonheur que poutine peut aussi rimer avec plaisir et bonnes choses…
