Le rédacteur en chef du Ô touche le ciel, le trio de tête titille les étoiles !

Par Kevin Vaucher

Franchement, ce titre d’article… j’étais pas pour ! Et puis, les copains m’ont convaincu de le tenter car il reflète bien l’état d’esprit des participantes et des participants à la Verticale d’Espacité. Chacun y venait avec ses propres objectifs mais tout le monde était dans le même bateau. Pour s’en sortir, il fallait grimper le plus vite possible les 253 marches de la plus fameuse tour du Haut. Au final, le record masculin a été pulvérisé de près de 3 secondes et j’ai moi-même terminé l’épreuve à un bon 10e rang. Immersion dans une soirée vertigineuse !

Ce lundi soir 20 octobre, le vent qui balayait la Métropole horlogère a donné des envies de hauteur à la tente du club de foot NE Galaxy qui tenait une petite buvette sur la place Espacité. Aussitôt envolée, aussitôt rattrapée, ouf, plus de peur que de mal. à quelques mètres de là, une autre tente avait des airs de fosse aux lions : celle des vestiaires. Chez les hommes, l’excitation de cette promesse de vertige était palpable. Avec moi dans la « fosse », le sérieux outsider Maël Erard se demande avant le départ quelle est la meilleure technique pour aller en haut de la tour sans faiblir. « Tu en penses quoi ? »

Avant le départ : la fosse aux lions !
Je lui réponds qu’il vaut mieux gérer jusqu’à la moitié puis tout donner dans la deuxième partie de pente. Pour être honnête, j’aurais instinctivement foncé, comme Maël. Mais c’est le détenteur du record de l’épreuve (jusqu’à lundi), Leo Willemin, qui m’a conseillé de suivre cette stratégie lors de notre reconnaissance commune pour Le Ô. Et toi Maël, tu as un conseil pour l’échauffement avec ce temps d’automne qui permet difficilement de rester chaud jusqu’au départ ? « Un échauffement solide pour faire monter le cardio. » C’est noté. Le tenant du titre Mickael Marti entre à son tour dans la tente, décontracté au possible. « Tu cours à quelle heure toi ? » Dans son style relâché, il répond qu’il ne sait pas exactement quand il va courir… Relax le champion !

« J’ai inscrit mon mari en douce, il m’en veut un peu. »
« En tout cas, moi, je vais faire la montée à bloc depuis le bas », dévoile-t-il. Était-ce le bon choix ? En tout cas, Mickael Marti s’est tout juste qualifié pour la finale qui regroupait les 5 meilleurs temps des qualifications chez les hommes et il s’est finalement classé au pied du podium (4e, 54’8). De mon côté, je profite de mon échauffement (solide) pour parler avec Jennifer et Lionel. « C’est moi qui ai inscrit mon mari en douce. Il m’en veut un peu (rires). On rentre tout juste de vacances et je ne suis pas sûre que c’était la meilleure des préparations possibles. Bon, on a quand même fait un peu de vélo », tente-t-elle quand même de se rassurer. Tout à coup, j’aperçois l’un des top coureur de la région, Julien Fleury, en tenue de ville. « Tu ne cours pas ? »

Une belle 10e place par le rédacteur en chef du Ô
« Pas aujourd’hui. Je participe au semi-marathon de Lausanne dimanche (ndlr : 26 octobre). Cela aurait été un peu bête de se faire la cheville aujourd’hui. » Effectivement ! De mon côté, la montée des 253 marches a été plutôt agréable avec un temps de 1 minute tout pile (10e place). Ma réaction ? J’ai prévenu les organisateurs que je serai présent en 2026 pour exploser la mythique barre de la minute. Juste le temps de redescendre puis de remonter en ascenseur, en 40 secondes (un record homologable peut-être ?), que je capturais l’arrivée du futur vainqueur Clément Werkmeister. Le sportif de Boudevilliers a été stratosphérique en battant le record de Leo Willemin tant en qualifications (51 secondes) qu’en finale (49’7).

Leo Willemin bat son record mais finit en 2e position
Son secret ? Sa puissance ! « Si je pratique plutôt la course à pied et l’escalade aujourd’hui, j’ai fait du badminton durant longtemps et j’ai gardé une belle explosivité. » Son autre secret ? « Une bonne stratégie ! «J’ai grimpé les marches 3 par 3 jusqu’à la moitié des étages puis je suis passé en 2 par 2. » Le Chaux-de-Fonnier Leo Willemin a lui aussi battu son ancien record mais cela n’a pas suffi face à la fusée de Boudevilliers. Il finit finalement deuxième (51,3). Chez les femmes, pas de record de l’épreuve, qui est toujours dans les mains de Marianne Fatton en 1’09, mais une belle lutte quand même. Le trio de tête est séparé par 2 secondes seulement. Ariane Wilhem (1’12) s’est glissée au milieu des deux coureuses du Haut Stéphanie Thévenaz (1’11) et Lyne Dubois (1’13). De quoi voir tourner quelques étoiles devant les yeux une fois arrivées en haut…

Comme chaque année, une poignée de pompiers du service 
d'incendie et de secours des Montagnes neuchâteloises ont 
participé à la course avec une vingtaine de kilos sur le dos et 
l’appareil respiratoire engagé. (photo kva)
Comme chaque année, une poignée de pompiers du service d'incendie et de secours des Montagnes neuchâteloises ont participé à la course avec une vingtaine de kilos sur le dos et l’appareil respiratoire engagé. (photo kva)

Découvrez nos autres articles