C’était un changement attendu depuis quelques mois au sein du street-hockey club La Chaux-de-Fonds (SHCC) : le passage d’un terrain bétonné à un terrain plastique ! Cette évolution s’impose depuis une poignée d’années dans l’élite de la discipline en Suisse et à l’étranger. Dans le championnat helvétique, le SHCC est le 8e des 10 clubs à s’en être équipé. On vous le dit depuis longtemps : le tri sélectif a du bon !
De l’extérieur, le passage à un terrain en plastique peut faire sourire par son côté incongru. En réalité, cette nouvelle surface ne comporte que des avantages à en croire Joe Gascon qui a été l’une des personnes à porter ce projet au SHCC. « Technique de jeu, santé des joueurs et attractivité s’en trouvent renforcées ! Sportivement, cela fluidifie le jeu et permet de se rapprocher davantage des sensations qu’on retrouve sur la glace plutôt que sur le béton. Cette matière épargne également les articulations des joueurs grâce à son amorti et donne à ce sport une identité plus forte. »
Le plastique : un repère qui structure l’identité du sport
L’accessibilité du street-hockey a longtemps été une force. Il suffisait de sortir de chez soi, d’ouvrir le garage et de prendre une canne de hockey pour aller jouer avec quelques copains. Historiquement, le club du Haut s’est d’ailleurs formé en 2001 dans la dynamique d’un tournoi de quartier qui réunissait différentes équipes de copains sur plusieurs semaines (matches les week-ends). La naissance du SHCC a permis d’offrir un cadre structuré à ces jeunes pour qu’ils puissent progresser et évoluer dans le championnat suisse. Ce changement de surface s’inscrit aussi dans cette volonté de structuration de ce sport : « Il lui offre une identité plus forte. Pour faire du street, il ne suffira plus de jouer devant son garage mais il faudra venir au terrain. » Le plastique faisant ici office de repère et de point de ralliement à la fois.
Premier terrain en plastique « en altitude » de Suisse
La durée de vie d’un tel terrain est d’environ 15 ans. « C’est plus que ce qu’on nous promettait pour un terrain en béton. La seule inconnue pour nous est de savoir s’il résistera au froid et à la neige. On a essayé de se renseigner auprès d’autres clubs du pays mais tous ceux qui sont passés au plastique évoluent en plaine », détaille Joe Gascon. Si vraiment un problème devait intervenir, le SHCC semble paré puisqu’il a encore quelques pièces de remplacement dans son stock. La mise en place du terrain est très simple en elle-même : « Il suffit d’imbriquer plusieurs pièces en plastique, un peu comme un grand puzzle. Le vrai souci est venu d’ailleurs pour l’installation. » C’est-à-dire ? « Il a fallu démonter et remonter les bandes pour glisser des cales de 2 centimètres dessous. »
La prochaine étape, un toit sur le terrain ?
Problème : « La dalle en béton qui entoure le terrain part en lambeaux car elle n’est plus de première fraîcheur. On espère pouvoir la refaire au printemps 2026. Il nous a fallu une semaine pour procéder à cette transformation. » Les entraînements de toutes les équipes se sont donc mués en « atelier montage de puzzle » la semaine passée. Ce ne sont pas les quelques feuilles mortes déplacées sur le terrain par Benjamin (la tempête), jeudi, qui ont découragé les membres du club, tout heureux de passer au plastique après avoir passé 7 ans sur bitume du côté de la Charrière. La prochaine étape, ce sera le toit ? « Ce serait une solution idéale pour un terrain à 1 000 mètres d’altitude. Si un gros sponsor tient à nous le financer, on ne lui dirait pas non », répond Joe Gascon avec le sourire. Un gros nom du recyclage peut-être, pour coller avec le nouveau revêtement plastique ?




























