Stefan Cuvelier s’amuse sans limite avec les limites !
L’incisif Stefan Cuvelier sera de retour à La Chaux-de-Fonds avec Namasté… ou pas, son tout nouveau one man show dans lequel « tout y passe » ! Ce samedi 22 novembre à Notre-Dame de la Paix, ce sera l’occasion de rire de tout, ensemble. Depuis sa Belgique, Stefan Cuvelier décroche : « Salut ! Comment vas-tu ? » le tutoiement est donc de mise pour les quelques lignes qui suivent.
Tu dis que « tout y passe »…Qu’est-ce que ça veut dire ?
Ça veut dire que j’aborde plein de sujets, j’essaie au maximum de prendre tout ce qu’il y a d’intéressant aujourd’hui : les LGBT, la technologie, le complotisme, la naturopathie du dimanche et l’escroquerie qui en découle. Il y a d’ailleurs des naturopathes qui n’ont pas bien pris ce sketch alors que ce n’est pas eux que je vise mais les personnes qui se servent du sujet comme d’un moyen de se faire des thunes…
– Tu mentionnes bien des choses, est-ce que tu as un sujet de prédilection ?
– Pas spécialement. Pendant le spectacle, je suis un fil conducteur. Je commence par un personnage LGBT qui s’attaque à la propagande, ensuite j’arrive dans la technologie avec ChatGPT et les autres intelligences artificielles. Enfin, on passe par les religions et la question de la liberté d’expression puis au complotisme. En fait, on enchaîne les sujets et je m’amuse avec l’absurde qu’on trouve partout.
– Dans ce cas, est-ce qu’il y a un sujet auquel tu ne touches pas ?
– Je vais te dire sincèrement : les sujets auxquelles je ne touche pas c’est parce que je ne les connais pas. Israël / Palestine par exemple, je suis perdu avec cette histoire… Se pencher sur une guerre, ce n’est pas ce qui m’amuse le plus.
– Avec ces sujets clivants, quelles sont les réactions du public ?
– J’ai la chance d’avoir une partie du public qui ne me connaît pas du tout, ils ont suivi leurs proches au spectacle, c’est intéressant comme défi ! En général, les gens débattent entre eux après le spectacle, c’est super que l’humour amène à la discussion. Mes sketchs sont sans agressivité, sans haine, je me contente de soulever plein de sujets. On touche bien sûr des cordes sensibles comme la perte d’un ami…C’est de l’émotion en plus du rire et par le rire, tout passe !
– Quelles sont tes références en termes d’humour ?
– Ma référence actuelle c’est Dieudonné ! Pour moi, c’est le boss de l’humour. J’ai eu la chance de faire la première partie de son spectacle pendant son festival de la Quenelle d’Or et j’ai rencontré un homme charmant qui aborde tous les sujets sans peine (ndlr : la justice estime toutefois qu’il a parfois outrepassé la loi sous couvert d’humour). C’est la personne à abattre selon les politiciens mais pour les gens, pas du tout. Aussi, j’ai redécouvert Coluche. Quand je réécoute certaines interviews, je vois qu’il avait compris bien des choses avant tout le monde. Je comprends sans peine pourquoi il dérangeait à ce point. Enfin, j’aime beaucoup Fabrice Éboué et Florence Foresti.
