Noël : un symbole qui est mis en danger par une minorité ?

Kevin Vaucher – Anthony Picard

Dans un monde de plus en plus polarisé et dans une société de plus en plus divisée, la tentation du communautarisme se fait toujours plus grande. Dans cet environnement désarticulé, les symboles de rassemblement se front rares. Pourtant, certain-e-s pompiers pyromanes jouent à un jeu dangereux : celui de les attaquer avec la tentation de les effacer ! C’est notamment le cas de la fête de Noël, remise en cause par une partie de la classe politique et des institutions qui en dépendent. Cette « épidémie » mondiale ne fait malheureusement pas exception chez nous. Ce qui fait réagir notre rédacteur en chef Kevin Vaucher ainsi que notre directeur Anthony Picard.

Kevin Vaucher : « Les personnes d’autres cultures se sont largement approprié Noël »

« Noël surclasse largement les enjeux religieux. Cette fête ne rassemble pas uniquement les chrétiens, elle permet d’unir l’ensemble des communautés. Hélas, comme toujours, certaines institutions cantonales comme les crèches (bien mal nommées pour le coup) se sentent investies d’une mission qui n’existe que dans leur idéologie et qui va à l’encontre de tout aspect logique et rationnel. Sous prétexte de laïcité et de prendre en compte l’émergence d’autres cultures dans notre pays, il faudrait ne pas fêter Noël ou du moins ne pas trop montrer que c’est Noël. Et ça alors même que les personnes issues d’autres cultures se sont majoritairement approprié cette fête (avec ou sans son aspect religieux). A écouter ces institutions idéologisées, il faudrait donc maintenant l’effacer, au nom de la… cohésion. Allez comprendre ! Espérons que l’esprit de Noël remettent les idées à l’endroit et le sens des réalités chez certaines personnes. »

Anthony Picard : « Qui se préoccupe de la signification de Noël ? Les Chrétiens sans doute, les crétins assurément ! »

« Promis, j’expurge la crèche de mon vocabulaire, je crucifie le Gloria in excelsis Deo ! Interdit le sapin de Noël, symbole de vie éternelle, éteintes les bougies, allégorie de la lumière du Christ. À ce rythme, je lancerai bientôt une initiative contre cette fête autrefois chrétienne, devenue grand-messe des sociétés, surtout celle de la consommation. Après la condamnation de Beaucaire (Gard) à payer 103000 € d’amende pour n’avoir pas retiré la crèche des locaux communaux, les esprits s’agitent. À Grandson, ni crèche ni « divin enfant ». Au Val-de- Travers, les crèches et autres signes religieux sont proscrits des structures pré- et parascolaires communales, provoquant un tollé sur les réseaux sociaux. À ce taux-là, puisque nos sociétés civiles doivent bannir les signes chrétiens des lieux publics, rebaptisons les jours fériés à connotation religieuse ou faisons une croix dessus ! Un peu de sérieux, qui dans la population se préoccupe de la signification de Noël, Pâques, l’Ascension et Pentecôte? Les chrétiens sans doute, les crétins assurément. »

 

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