Suspense garanti jusqu’au 28 juin pour l’étape finale de La Chaux-de-Fonds – dès 16h aux Mélèzes pour les plus jeunes
Pour mémoire, c’est à l’initiative de SportPlus, société créée par la SNP et le TCS, que la Trans-Neuchâteloise fut lancée le 1er juin 1994 à Bevaix. Complémentaire au Tour du Canton, nombreux sont les coureurs de l’époque à s’inscrire aux deux rendez-vous printaniers incontournables pour les sportifs qui en veulent. Afin de marquer le 30e, la championne olympique de VTT en titre Jolanda Neff, invitée d’honneur de la première étape, a réjoui les jeunes par sa disponibilité, sa joie et ses conseils… prodigués en français. Le jubilé est aussi l’occasion pour l’organisateur de proposer des parcours plus accessibles et populaires. Pour SportPlus, ce choix participe à l’action de se réinventer à l’heure d’un jubilé haut en retombées médiatiques avec l’espoir de reconquérir un peloton de vététistes qui avait fondu au fil des éditions. Et ça marche ! Après les trois premières étapes, le succès est au rendez-vous.
Avant l’étape de Savagnier et la finale chaux-de-fonnière du 28 juin disputée sur un tracé sélectif de 21,1 km du côté des Mélèzes, rencontre avec Carolane Otz, directrice de SportPlus qui vient de succéder à son papa Christophe à la tête de l’organisation.
– Contraste entre un BCN Tour 2023 à succès et une RAIFFEISEN Trans qui recherche un second souffle ?
– Même si les deux sports sont populaires, on ne peut pas les comparer. Courir et pédaler ne nécessitent pas la même préparation. Ni physique ni technique. Si le déclin du nombre de coureurs est une réalité au sein du peloton des vététistes, l’édition 2023, première de l’ère post-Covid, se distingue par un regain d’intérêt de cette mythique manifestation sportive neuchâteloise.
– Première étape à Corcelles avec la star Jolanda Neff comme invitée, une opération réussie ?
– Oui, à tous les niveaux et spécialement sur celui de la fréquentation puisque nous enregistrons une affluence de plus de 500 coureurs, chiffre qui nous permet d’équilibrer notre budget. Si l’émulation se poursuit jusqu’au 28 juin, l’édition 2023 pourrait déboucher sur une heureuse surprise.
– À Corcelles, 41 vélos électriques classés alors qu’ils représentent 50% des ventes ; de quoi nourrir les classements de demain ?
– Effectivement nous en sommes conscients et c’est d’ailleurs avec une attention toute particulière que nos efforts se portent aussi sur l’accueil de ces sportifs.
– Les meilleurs e-bike plus rapides que les vélos non-assistés. Une frustration pour les vainqueurs, féminin et masculin, qui franchissent la ligne avec un chrono supérieur ?
– Il n’y aucune polémique puisque les classements sont distincts et que les pro du e-bike disputent une course parallèle avec un départ avancé. Ce que je remarque, c’est le respect entre coureurs qui contribue à la promotion d’une passion commune.
– Combien coûte l’organisation d’une étape ?
– Nos chiffres restent confidentiels. Le budget de la manifestation reflète un nombre estimé de coureurs inscrits (ndlr : CHF 35.- l’étape ou CHF 100.- les cinq étapes pour un adulte) auquel s’ajoute le sponsoring. Pour l’équilibrer, nous avons la chance d’être équipés en matériel, notamment d’un système de chronométrage, de cabines-douche, de véhicules et autres infrastructures mobiles acquis au fil des ans. Nous avons donc les moyens d’en faire beaucoup en utilisant les ressources-maison ce qui offre une latitude importante dans le choix des événements que nous accompagnons. Autre avantage, celui de confier la restauration et le commerce de boissons à des sociétés locales ce qui les motive à profiter de l’émulation de « leur » étape (ndlr : le 28 juin, c’est le MOJU du HCC qui s’occupera de la subsistance).
– SportPlus, c’est combien de personnes actives le jour J ?
– L’équipe administrative est formée de 6 personnes à laquelle s’ajoutent 10 collègues chargés du montage / démontage dans les étapes et sans compter les nombreux bénévoles qui s’activent pour assurer un déroulement sans faille.
– L’étape de La Chaux-de-Fonds sera longue et vallonnée ; une finale taillée sur mesure dans l’espoir d’un finish à suspense ?
– Non, le tracé est en fonction des aspects topographiques qui priment sur le classement par étape ou sur le général. Même si celle des Montagnes est la plus longue des 5 étapes, cette finale n’échappe pas à cette priorité.
– Inscription gratuite pour toutes les femmes à l’une des 5 étapes, une touche estampillée Carolane ?
– Comme toutes nos décisions, c’est une décision de groupe. En tant que femme, c’est une action qui me touche et j’espère que les concurrentes féminines y sont sensibles. S’il y a une touche Carolane, voyez-y plutôt, grâce à une belle relation établie avec elle, la présence de Jolanda Neff à la première étape.
– BCN Tour, RAIFFEISEN Trans puis XTerra, le tout sur deux mois. Quel est votre secret pour organiser deux événements sportifs majeurs et une manche d’XTerra?
– La période est très chargée et c’est vrai que nous allons encore bien transpirer pour qu’XTerra soit un succès. Le secret : travailler avec une équipe soudée et capable de relever n’importe quel défi grâce à ses multiples expériences. Si le BCN Tour et la RAIFFEISEN Trans sont des poids lourds, nous avons appris à les maîtriser. En revanche, mettre sur pied l’unique manche suisse du circuit de triathlon XTerra est d’autant plus challenging que nous voulons pérenniser ce rendez-vous annuel.
– Carolane Otz, prendrez-vous part à l’XTerra ?
– Pas lors de cette édition 2023 ! Venant de l’équitation que j’ai pratiquée durant de nombreuses années et que je dois mettre de côté en raison de la blessure de ma jument, j’en profite pour affiner ma forme en courant et en pratiquant le vélo. En 2024, pourquoi ne pas me lancer le défi de participer à une étape du BCN Tour même si organisation et participation ne font pas forcément bon ménage ?
Pauline Roy
Née en 1999, la vététiste de La Chaux-de-Fonds aime disputer des courses sur ses terres. En tête du classement général dames de la RAIFFEISEN Trans, elle avoue prendre beaucoup de plaisir sur les tracés dessinés par l’organisateur. « C’est cool de suivre un parcours très ludique qui emprunte de petits lacets plutôt que de suivre des chemins blancs sans fin.
Entre une compétition par étapes et celle de Crans-Montana où je me suis classée 9e après 1h35 de course, la différence se trouve dans la dureté du parcours et dans la concurrence. D’ailleurs, je prends ce classement comme un succès sachant que les courses de renom en Suisse équivalent à une manche de Coupe du Monde ».
L’athlète qui participera aux 5 étapes, vise la gagne pour cette 30e édition comme d’ailleurs pour toutes les courses auxquelles elle participe. « Avant chaque départ, l’adrénaline et la pression sont toujours au rendez-vous », confie-t-elle avant l’étape de Savagnier mercredi prochain et la finale du 28 juin du côté des Mélèzes.
XTerra pour la première fois à La Brévine
Les 17 et 18 juin, le plateau brévinier sera le théâtre naturel d’une manche de XTerra, un triathlon qui se court en VTT.
Le samedi se disputera la victoire entre les pros et les amateurs éclairés venus de toute l’Europe et même d’Australie. Parcours longue distance de 1,5 km de natation, 34 km de VTT et course à pied de 9 km ou parcours « sprint » avec épreuves réduites de moitié au programme du samedi. Dimanche, triathlon découverte et courses ouvertes aux familles et aux enfants sans oublier les épreuves de duathlon. Carolane Otz se réjouit du retentissement de la manifestation, avec, à ce jour, quelque 300 inscrits.
Dans cette course sélective, les organisateurs peuvent déjà compter sur la présence de deux étoiles féminines : Loanne Duvoisin, deuxième des Mondiaux il y a un mois à Ibiza et de l’Iron-woman Joanna Ryter habituée du circuit mondial de courses longues distances (Le Ô du 2 juin 2023).