14e célébration de l’inscription à l’UNESCO, avec fleurs et plantes en cadeau à la clé. Interview de Philippe Rouault
Par monts et parvis. C’est le joli titre des festivités 2023 qui vont célébrer l’inscription en 2009 de l’urbanisme horloger loclo-chauxois sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette édition invite à (re)découvrir des bâtiments emblématiques des deux cités horlogères : la synagogue, le Grand Temple, le Temple Allemand et le Temple de l’Abeille à La Chaux-de-Fonds, le Temple et l’Hôtel de Ville du Locle. Visites libres ou guidées, concerts, spectacles et bien d’autres surprises sont au programme ! Des fleurs sont distribuées à la population chaux-de-fonnière ce vendredi de 16h à 18h au Temple-Allemand (au Locle, plantes aromatiques offertes de 9h à 11h samedi devant l’Hôtel de Ville). Le regard de Philippe Rouault, le nouveau conseiller communal loclois en charge de l’urbanisme.
– Fêter l’urbanisme horloger, quelle plus belle façon d’étrenner votre entrée à l’Exécutif ?
– 81 jours après mon arrivée à l’Exécutif je m’étonne encore presque tous les jours de voir la richesse de cette ville (pourtant souvent décriée) à la fois sur le plan culturel mais aussi au niveau de la richesse de son urbanisme horloger, protégé par l’UNESCO depuis 14 ans dont je me réjouis de fêter l’anniversaire.
– Par monts et parvis… où vous-promènerez-vous ? Quel lieu loclois recommandez-vous en premier lieu ?
– Je me promène plus souvent dans le bel écrin naturel des Brenets, mais j’aime beaucoup l’Hôtel de Ville et son parvis et ça tombe bien ! J’y passe beaucoup de temps ces derniers jours… Le parvis du Temple mérite aussi bien sûr le déplacement.
– En deux mots, votre première fois… avec l’urbanisme horloger !
– Il y a 32 ans , après quelques années dans la région d’Aigle, nous sommes venus habiter au Locle et ma première impression n’a pas été fantastique. Mais la chaleur humaine et les contacts d’amoureux de cette région m’ont poussé à changer mon regard. Et j’ai pu découvrir les beautés cachées de nos deux villes. Car par la suite, avant Les Brenets, j’ai aussi habité à la Chaux-de-Fonds.
– Offrir des fleurs et des plantes à la population, c’est bien joué, non ?
– C’est un petit geste qui permet de rappeler que l’urbanisme horloger, et en particulier son style sapin qui s’est beaucoup inspiré de la nature, sont nés dans nos deux villes toujours très proches de vertes pâtures !
– Célébrer en cœur, chaque année, leur inscription à l’UNESCO : une sorte de marche vers une fusion de nos villes ? En tant qu’élu vert, voyez-vous une fusion comme un levier pour gagner en efficience et en durabilité ?
– Nos deux villes se ressemblent, sont très proches, les habitants aussi. Maintenant pour qu’une fusion s’amorce, il faut un réel désir de faire des grands projets ensemble, pour plus de respect de l’environnement peut-être…
– Votre priorité pour Le Locle ? Pour les Montagnes?
– Bien sûr améliorer la qualité de vie des habitants de la commune, tout en préservant l’environnement: nos rivières avec une nouvelle step, les piétons et les cyclistes en créant des cheminements sécurisés, diminuer la pollution de la circulation routière tant au niveau de l’air que du bruit, créer des ilots verts pour que la population se retrouve et crée des liens avec les autres. Mon rêve serait aussi de réussir à attirer les personnes qui travaillent au Locle à venir y résider, tant pour améliorer leur qualité de vie mais aussi pour diminuer la circulation pendulaire.