Le non-filtré est arrivé !

Par Anthony Picard

36 encaveurs dévoilent le millésime 2025

Il y avait foule, lundi 15 janvier, aux abattoirs de La Chaux-de-Fonds pour célébrer 50 ans de cette spécialité et déguster un large échantillon des vendanges 2024. Autorités, personnalités, amis de bacchus, curieuses et curieux – en tout un millier de personnes – se sont pressées pour goûter le premier vin suisse de l’année. Succès incroyable pour le cinquantenaire de cette trouvaille de feu Henri-Alexandre Godet qui met en valeur un produit typique neuchâtelois qui contribue au succès du vignoble cantonal.

Même si la présentation du non-filtré n’en est pas à sa première édition, de mémoires d’encaveurs et de vignerons du littoral, c’est la première fois que l’événement annuel bénéficie d’un tel engouement. Succès au rendez-vous pour un vin dont les ventes ne cessent de décoller que ce soit ici ou de l’autre côté de la Sarine. De la bouche de la plupart des encaveurs, ce nouveau millésime se distingue par des cuvées d’exception, malgré des défis climatiques et phytopathologiques sans précédent.

Notes d’agrumes

S’agissant de décrire ce non-filtré, issu du cépage Chasselas, certains traits génériques ressortent des dégustations. Robe or pâle à reflets verts, bouquet aux notes d’agrumes prononcées distinguent ce nouveau millésime. S’agissant de l’attaque en bouche, celle-ci est plutôt fraîche, avant que les arômes envahissent les papilles, et se termine sur une note sapide très légèrement tannique. Tout un programme !

Paternité

Modeste, de bonne compagnie et jamais avare de raconter l’histoire du non-filtré, Henri-Alexandre Godet – qui nous a quitté en 2012 – nourrissait une certaine fierté d’être considéré comme le paternel de ce vin blanc, devenu spécialité neuchâteloise. En 1975, après la faible vendange de 1974 et face à la pénurie, un ami d’Henri-Alexandre Godet cherchait du blanc pour le mariage de sa fille. Il demanda à déguster un Chasselas en cours de maturation. Appréciant ce vin, il demanda qu’on lui embouteille une trentaine de flacons non-filtré. Ce qu’accepta volontiers le vigneron en prélevant du même coup 300 bouteilles pour les mettre sur le marché. Se distinguant par les lies de fermentation restées en suspension, ce qui lui confère son aspect trouble, cette spécialité est devenue incontournable de la production des vins neuchâtelois.

 

 

 

 

 

 

 

150’000 litres en 2024

Ce produit de niche, issu de la récolte du Chasselas, représente environ 15% de la production de Chasselas du canton. D’abord faible, la production n’a cessé de croître ces dix dernières années. De quelques centaines de litres en 1975, les ventes ont franchi 150’000 litres en 2024, ce qui contribue au succès du cépage sur les coteaux des vignobles neuchâtelois alors qu’ailleurs en Suisse, la production de Chasselas est plutôt en régression.

Un succès sur toute l’année

Boire du non-filtré n’est plus réservé aux premiers mois de l’année et nombreux sont les encaveurs qui en proposent toute l’année. Si certains avancent le chiffre de 15% de leur récolte de Chasselas, pour d’autres c’est la moitié. Et pour quelques-uns, le non-filtré représente même le 100% de la production de Chasselas. A savoir si le non-filtré est un vin à consommer rapidement, un encaveur présent aux Abattoirs prétend avoi dégusté un non-filtré de vingt ans d’âge tout à fait buvable. Santé !

 

 

 

 

 

 

 

150’000 litres en 2024

Ce produit de niche, issu de la récolte du Chasselas, représente environ 15% de la production de Chasselas du canton. D’abord faible, la production n’a cessé de croître ces dix dernières années. De quelques centaines de litres en 1975, les ventes ont franchi 150’000 litres en 2024, ce qui contribue au succès du cépage sur les coteaux des vignobles neuchâtelois alors qu’ailleurs en Suisse, la production de Chasselas est plutôt en régression.

Un succès sur toute l’année

Boire du non-filtré n’est plus réservé aux premiers mois de l’année et nombreux sont les encaveurs qui en proposent toute l’année. Si certains avancent le chiffre de 15% de leur récolte de Chasselas, pour d’autres c’est la moitié. Et pour quelques-uns, le non-filtré représente même le 100% de la production de Chasselas. A savoir si le non-filtré est un vin à consommer rapidement, un encaveur présent aux Abattoirs prétend avoi dégusté un non-filtré de vingt ans d’âge tout à fait buvable. Santé !

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Pacifiste et non-violent convaincu, Ziad Medoukh est professeur de français à l’université. Il habite à Gaza-ville, lieu qu’il a toujours refusé de quitter. Dans