Nicolas Fraissinet et Jinju Dusapin déploient leurs ailes !

Par Kevin Vaucher

Le 22 mars s’approche à grandes enjambées. C’est à cette date que Nicolas Fraissinet fera sa toute première halte sur sol neuchâtelois avec son spectacle musical Joie sauvage (Maison du Peuple). Dans ce projet polymorphe, qui fait intervenir l’audiovisuel, le chanteur franco-suisse traite l’humain à l’égal d’un animal. Avant qu’il n’entre en scène, c’est la déroutante Jinju Dusapin qui surprendra le public avec un cri d’évasion aussi poétique que mélodieux. Interviews !

Nicolas Fraissinet, les Neuchâtelois découvrent votre Joie sauvage, pouvez-vous faire les présentations ?
C’est plusieurs projets en un seul ! Avant la sortie de l’album, le 17 janvier, un livre avait déjà été publié sous le même nom. C’était une version XXL d’un livret de CD, avec les paroles de mes chansons et d’autres textes qui viennent approfondir les thèmes évoqués en musique.

– Justement, les thèmes, à quoi peuvent s’attendre les spectateurs le 22 mars prochain ?
– Ils doivent s’attendre à un chanteur qui tente de redorer le blason des animaux. C’est une sorte d’éloge du règne animal. Je veux leur donner la parole en quelque sorte car pour moi ils sont l’égal de l’homme. Non, disons plus justement que l’humain est un animal comme un autre.

– On sent que c’est une cause qui vous porte sincèrement, je me trompe ?
– Vous avez raison sur toute la ligne. Vous savez, j’aime à croire que la manière dont l’humain traite l’animal est le reflet de ses propres valeurs et parfois de son propre mal-être. Dans le morceau Abattoir, j’essaie d’ouvrir les yeux sur des réalités que l’on aime éloigner de nous. Beaucoup de personnes sont d’accord de voir un steak dans un supermarché mais peu sont capables de jeter un œil à la façon dont le steak arrive jusque-là.

– En parlant de « voir » et de « regarder », Joie sauvage va faire de l’œil au public de plusieurs façons, non ?
– Exactement ! Un écran situé en hauteur diffusera des vidéos pour accompagner mes chansons. Ce pourra être des paroles ou des images en lien avec la musique par exemple. Moi qui viens du cinéma, je trouve que cet écran apporte vraiment quelque chose à l’expérience musicale. C’est comme s’il y avait un musicien supplémentaire sur scène.

– Jinju Dusapin, comment ne pas commencer par vous questionner sur l’origine de votre nom de scène ?
– (Elle rigole). Jinju signifie « perle de mer » et Dusapin me pousse à rendre mes ancêtres fiers. Mes humains préférés portent ce nom et il sonne plutôt bien pour la chanson française.

– Votre style s’approche donc de la chanson française ?
– Oui et non ! Ma musique se trouve à la croisée des chemins entre chanson française et indie folk anglais. Je propose un univers intime et cinématographique à la force de ma voix et de ma guitare. Cet univers mêle les films de la nouvelle vague et les paysages campagnards.

– Je crains d’être un peu perdu, pouvez-vous ajuster ma boussole s’il vous plaît ?
– Après avoir étudié la « musica tradicional » à La Havane, mon cœur se dirige désormais artistiquement vers les Montagnes. Je viens de terminer mes études à BIMM University (spécialisée dans la musique) et j’avais envie de rentrer en Suisse. C’est génial d’y jouer de plus en plus souvent. Je touche du bois pour que ça continue ! Heureusement que ma guitare est près de moi.

– Avez-vous envie de dire un mot au public neuchâtelois qui vous attend à la Maison du Peuple ?
– Je leur dirais un mot : évasion ! Ma force vient de mes observations poétiques. J’aime créer des moments où le public peut s’évader du quotidien. Un cri, un voyage, une valse… le temps d’un instant. Le live, c’est la vie ! Cela peut être un moment de partage dingue. Mon guitariste espagnol Nico Frending m’accompagnera le 22 mars. On jouera notamment mon premier EP Alpine Routes.

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