On croit souvent tout savoir sur les personnes, nous contentant d’un simple ouï-dire ou d’une rumeur qui suffit à nous faire une idée, reléguant nos désirs de savoir et de vérité dans les tréfonds d’une paresse fallacieuse. Car derrière le masque surfait des apparences se cache souvent une tout autre face d’une pièce qui ne tombe jamais sur la tranche mais parfois sur la tronche. Et j’aimerais aujourd’hui, au nom de la justice et des droits humains, faire mon mea culpa, dans un acte de contrition sincère afin de rendre hommage au courage et au combat titanesque qu’une femme brisée, femme humiliée, femme bafouée mais femme bientôt enfermée, va mener seule contre le monde ! Marine, je me suis fourvoyé te concernant. J’ai trop souvent sombré dans le jugement hâtif et les critiques faciles en oubliant qui tu étais vraiment.
Derrière tes traits durs taillés au fléau d’arme, ayant dû – en n’étant alors qu’une bambine innocente – pour aller à la messe revêtir ton armure de Jeanne d’Arc qui, fait oublié de l’Histoire, a continué de fumer bien après sa mort, toi, Marine, ayant été obligée de maîtriser l’art de la gégène sur des chatons terrifiés sous l’unique œil d’un père maltraitant, tu es parvenue à relever la visière de ton casque à pointe, à vendre ton uniforme des jeunesses hitlériennes sur le Bon Coin, à brûler ton costume d’Eva Braun pour le troquer contre une tenue de Rosa Parks ! Ayant su surfer sur la mouvance féministe radicale, tu as fait ton coming out ! Alors que les bourses s’affaissent, Marine Le Pen hisse l’étendard des droits civiques ! Mais tu n’es pas seule, rassure-toi, tes nombreux amis humanistes, Meloni, Bolsonaro, Trump, Poutine ou encore Orban te soutiennent et font appel aux dons : CCP 007000-avec mention : fondation I have a dream, pour la restauration des droits civiques et de l’égalité.