Le comptoir du Val-de-Travers, c’est une histoire qui démarre en 1962 sur la place Longereuse. Rapidement devenu un moment d’échange apprécié, il a migré au sec sous la patinoire de Fleurier. Ces dernières années, sa popularité s’est étiolée et il a cherché à se réinventer, sans le succès escompté ! Alors qu’il semblait sur le point de s’éteindre définitivement, une jeune équipe vallonnière a volé à son secours. Après plus d’une année de travail et des milliers d’heures de bénévolat investies, l’événement revient sous la patinoire, avec entrée gratuite et le plein d’exposants.
Cette deuxième vie – ou plutôt cette 31e vie puisqu’on vivra la 31e édition du 2 au 11 mai prochains – est quasiment inespérée ! Le Covid semblait avoir donné le coup de grâce au comptoir du Val-de-Travers dont la cuvée 2023 avait laissé un goût d’inachevé pour beaucoup. La thune d’entrée demandée avait aussi fait tousser ! L’ancien comité avait annoncé son intention de se retirer et l’avenir du comptoir semblait bien noir.
Le jour où tout a pris forme !
C’était sans compter sur une poignée « d’enfants du Vallon », dont le nouveau président Ruben Dominguez (25 ans) qui était venu donner un concert au comptoir en 2023. C’est d’ailleurs sur la route du retour qu’il a entendu la nouvelle qui allait donner naissance à ce projet de comptoir 2025. Il explique : « J’ai entendu l’ancienne présidente annoncer à la radio qu’elle se retirait et que l’avenir du comptoir était très incertain. » Ruben trouve alors son numéro et la contacte. Mais… la place est déjà prise ! « Une personne avait manifesté son intérêt et elle avait logiquement la priorité. » Cette personne s’est finalement retirée et la voie s’est ouverte pour lui et son équipe. Restait alors à faire leurs preuves…
Présence de 5 foodtrucks
Devant la montagne à gravir, Frédéric Delisle, Alec Porret, Ruben Dominguez et Marie-Noëlle Dominguez auraient pu s’écrouler et se débiner. D’autant que beaucoup se demandaient sous le manteau comment « ces petits jeunes allaient pouvoir relever le défi » avec scepticisme. Ils y ont fait face avec le meilleur des états d’esprit. « Que tout le monde pense le défi impossible l’a rendu encore plus noble. Nous avions hâte de nous y frotter. » Quelques mois plus tard, le résultat parle de lui-même. Tous les emplacements sont occupés, deux restaurants et cinq foodtrucks seront également de la partie. « Le coin foodtrucks permettra aux jeunes et aux familles de manger à moindre coût. Il en faut pour toutes les bourses et pour tous les goûts. »
Une grosse mise à jour sans dénaturer l’événement
Au fil du temps, la jeune équipe est parvenue à rassembler autour d’elle. Sur ses réseaux, les annonces de nouveaux exposants se sont succédées chaque semaine à fréquence régulière. « Cela a créé une dynamique de dingue et nous avons mis un point d’honneur à aller à la rencontre de tous ceux qui voulaient faire partie de l’aventure. » Pour Ruben, cela représente des milliers d’heures de bénévolat, en plus de son emploi à 100 % au sein de sa propre société d’événementiel. « à dégouter le travailleur le plus forcené », rigole-t-il. Au final, le comptoir a bénéficié d’une très grosse mise à jour sans être dénaturé pour autant. Le retour à la patinoire et à la gratuité font l’unanimité !
Un festival avec 13 artistes urbains les 9 et 10 mai
L’enthousiasme créé autour du retour en grâce du comptoir n’étonne pas le jeune homme de 25 ans. « Cela peut sembler prétentieux mais oui, on savait où on voulait aller et tous nos objectifs sont atteints jusqu’ici. » Reste à attendre le verdict populaire. « Avec 300 000 à 350 000 francs de budget, on a fait tout ce qu’on pouvait faire et il y en aura pour tout le monde. » Pour les enfants, la présence de Zebrano,
de forains, de stands de dessin et d’animaux constitue notamment un bel atout. Les jeunes sont spécialement soignés avec la création d’un festival dans la salle de gym attenant à la patinoire les 9 et 10 mai. « Le BlueFest accueillera 13 artistes urbains, de styles différents, entre 19 h et 4 h du matin. Les billets sont en vente et se vendent déjà bien. Il y aura des émotions tous les jours au comptoir », promet Ruben dont l’attachement à l’événement crève les yeux !