On s’en souvient, la récolte 2024 a chuté de près d’un tiers avec 3000 tonnes de raisin récoltées contre 4500 en 2023. La météo, mais aussi les maladies, expliquent cette baisse qui s’est vérifiée non seulement dans le vignoble neuchâtelois mais à l’échelle de toutes les régions vinicoles de Suisse. Si quantité ne rime pas toujours avec qualité, c’est en découvrant les différents millésimes 2024 que vous pourrez vous forger votre opinion.
Un billet aux avantages multiples
Sac sur le dos, à vélo ou en transports publics, il est temps de partir pour faire le tour des caves neuchâteloises. Pour celles et ceux qui ne recrachent pas, le tour des caves en transports publics est fortement recommandé. Surtout que les 30 francs de frais d’inscription permettent de voyager librement sur l’ensemble du réseau neuchâtelois et de prendre les navettes reliant les différents lieux du vignoble.
On nous promet finesse et subtilité
En Suisse, l’année viticole 2024 a été fortement impactée par des conditions climatiques difficiles. La production de 75 millions de litres reflète une année particulièrement difficile puisque que la moyenne des 10 dernières années s’élevait à 92 millions de litres de vin. Après une récolte 2021 catastrophique, le millésime 2024 est le second du classement des plus faibles récoltes des 50 dernières années. De la récolte à la mise en bouteille, ces 2 jours de dégustation seront l’occasion de voir si les œnologues ont réussi à élever des vins de qualité.
Dégustation pour les nuls
Ne versez pas trop, comptez 4 cl par vin. Choisissez les bons verres, ceux allongés pour les blancs, plus bombés pour les rouges. Pour pouvoir mieux les comparer, goûtez tous les vins à la même température : 15 à 18 degrés pour le rouge et 10 à 15 degrés pour le rosé et le blanc. Comme le nez et le palais jouent un rôle important, évitez de sentir le parfum, de manger, de mâcher du chewing-gum, de fumer ou de vous brosser les dents juste avant les dégustations. C’est parti, d’abord les vins secs avant les vins doux, les vins blancs ou rosés avant les rouges, les jeunes avant les vieux, les légers avant les lourds, les vins simples avant les vins complexes. Et la tête, alouette…
Un verre d’eau de temps en temps
Faites pivoter le verre et observez la robe du vin. Sentez le vin et appréciez son goût de baies, de fruits ou d’épices ou encore de bois, de cuir ou de tabac. Prenez maintenant une gorgée, le vin a-t-il le même goût que son bouquet ? Notez vos remarques et partagez vos impressions avec vos amis d’un jour. Après chaque vin, lorsque les impressions sont encore fraîches, étonnez-vous de voir à quel point les avis divergent sur la couleur, l’odeur et le goût. Buvez un verre d’eau de temps en temps, mangez un morceau de pain et surtout pensez à utiliser le crachoir. Quant à moi, je vous le rends (le crachoir) et vous laisse à vos dégustations !
