Le boulanger Aimé Pouly créa un réseau d’une soixantaine de points de vente desservis par un four à pain dans lequel se fabrique encore le fameux pain Paillasse. à l’échelle régionale, le Fournil de Pierre, érigé en 2003, fonctionne avec la même recette. Sauf que depuis ses premières fournées, le patron est enfariné dans des pratiques peu glorieuses et illégales envers ses collaboratrices et collaborateurs. Litiges d’heures impayées, salaires versés avec un mois et demi de retard, 70 nuits consécutives de travail imposées, séquestre, le Fournil a été dénoncé par Unia qui s’est occupé de dizaines de cas depuis 2015. Dans le pétrin jusqu’au cou, le patron bien conseillé s’en est allé déposer le bilan de sa société, laissant une ardoise millionnaire dont 300 000 francs d’arriérés de salaires.
Plus à l’aise dans l’escroquerie que dans la gestion, le coquin aurait arrangé avec sa belle-fille et quelques ex-employés un tour de passe-passe pour continuer l’exploitation sous une raison sociale rabaissée. Si cette reprise est légale, en revanche des soupçons pèsent sur la cession d’actifs à vil prix aux nouveaux exploitants. En clair, le patron aurait piqué dans la caisse par derrière en espérant que les créanciers n’y voient que du feu. Le service des faillites enquête.