Un Chaux-de-Fonnier et son beau-fils asthmatique sur le toit du monde !

Se frotter à l’ascension du plus haut col carrossable du monde, c’est déjà une aventure ! Le faire avec son beau-fils, c’est pas mal non plus. Mais le faire avec son beau-fils asthmatique, avec un but humanitaire et l’envie de montrer un exemple de résilience, c’est carrément extraordinaire. Et pourtant, Maurin Lavergnat et Maylan sont bel et bien partis le 19 juillet pour monter sur le toit du monde dans les prochains jours. Nous les avons rencontrés !

Au vu de la description de cette aventure, j’aurais dû m’en douter : les deux hommes qui s’apprêtent à s’élancer sur l’Umling La et ses 5798 mètres d’altitude ne sont pas faits du même bois que les autres. Ou alors si, et c’est bien cela qui rend leur projet tellement fou ! Première surprise : Maurin Lavergnat vient de chuter à vélo, quelques jours avant le grand départ. « Je souffre d’une fracture du scaphoïde. Bien sûr, je me suis demandé si je pouvais quand même partir et la réponse a vite été «  oui  » Même si je vais souffrir plus que prévu, à une main, ça vaut le coup d’y aller. »

«Il m’a embarqué avec lui dans ce délire»
À chacun sa particularité : son beau-fils Maylan se lance quant à lui dans l’aventure malgré un asthme sévère qu’il affronte avec courage. « Il le fait sans aide respiratoire et simplement accompagné de traitements naturels », précise Maurin qui est responsable de la boutique de produits bio et éthiques Terrame, à La Chaux-de-Fonds. « Il m’a embarqué avec lui dans ce délire », plaisante le jeune homme de 17 ans. « Non, ce n’est pas vrai, j’ai vite adhéré à son idée car je trouve le défi sportif incroyable et que le voyage en lui-même s’annonce tout autant excitant », explique celui qui fait partie du club Cimes Cycle.

Une bouteille d’oxygène dans une voiture suiveuse
Le duo a beau être courageux, il n’est pas inconscient pour autant. Une voiture suiveuse accompagnera leur ascension et assurera notamment un ravitaillement toutes les 3 heures. Une bonbonne d’oxygène fera notamment partie des « bagages » si besoin. « Nous nous situerons dans la région du Changtang, au Ladakh. C’est l’équivalent indien d’un petit Tibet. La montée devrait durer entre 8 et 10 heures le jour J. Je table plutôt sur les dix heures avec mon bras », soupire-t-il. Chacun devrait consommer environ 7 litres d’eau durant cet effort de 50 kilomètres qui prendra forme à partir de 4500 mètres d’altitude. La date exacte de l’ascension n’est pas encore fixée. Elle dépendra notamment des conditions météo et de l’acclimatation sur place.

Des vélos loués sur place, 15 francs par jour
En effet, une telle performance physique se prépare : « Nous avons prévu 3 jours relativement calmes à notre arrivée et une dizaine de jours d’acclimatation à l’altitude avec des entraînements à vélo toujours plus hauts. Il faut savoir y aller doucement. » Et au niveau des températures ? « Il ne devrait pas y avoir de problème de ce côté-là. Il risque de faire quelque chose comme 15 degrés au sommet. » Rien ne semble pouvoir prendre de court Maurin qui a déjà gravi avec succès le deuxième plus haut col carrossable du monde. Pas même le fait d’avoir choisi de louer des « vélos convenables » sur place pour éviter les problèmes liés au transport : « Avec une location de 15 francs par jour, cela n’a pas de quoi alourdir notre budget », sourit-il.

Soutien pour les réfugiés tibétains nomades
Un budget réduit au strict minimum puisqu’ils vont dormir chez l’habitant et que « la nourriture ne coûte rien sur place ». La principale dépense est évidemment celles des billets d’avion (ndlr : 900 francs par tête). Ça tombe bien car l’idée du voyage est plutôt humanitaire. Maurin a créé l’association Ammala.ch pour soutenir les réfugiés tibétains nomades via des projets concrets. « Nous scolarisons par exemple 222 enfants durant les 3 mois d’hiver qui rend les déplacements compliqués voire impossibles avec la neige. Cette aventure est aussi un tremplin vers l’organisation de voyages solidaires au Ladakh, idéal pour les cyclistes qui rêvent de gravir le plus haut col carrossable du monde. L’entier des bénéfices sera réinvesti dans Ammala.ch. » Forcément, sur le toit du monde, il est plus facile de prendre de la hauteur pour faire le bien autour de soi…

 

Bio express – Maurin Lavergnat

Maurin Lavergnat est convaincu que les voyages constituent le meilleur moyen de s’ouvrir au monde. Lui, il a beaucoup marché et beaucoup voyagé avec ses parents. C’est à 19 ans qu’il part en Inde pour la première fois. Il a également participé à des missions humanitaires au Népal et en Ukraine.

Un don à l’association ?
Si telle est votre envie, c’est par ici : IBAN : CH52 8023 7000 0128 5063 3 N° de compte : 23-3107 – ammala.ch

Bio express – Maurin Lavergnat

Maurin Lavergnat est convaincu que les voyages constituent le meilleur moyen de s’ouvrir au monde. Lui, il a beaucoup marché et beaucoup voyagé avec ses parents. C’est à 19 ans qu’il part en Inde pour la première fois. Il a également participé à des missions humanitaires au Népal et en Ukraine.

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