Le Chaux-de-Fonnier Louis Luong n’a pas mis très long avant de s’imposer au sein de l’élite. Il a commencé le volleyball sur l’aile avant de se repositionner libéro. Fin juin, il a signé au Lausanne Université Club en LNA où il effectue deux entraînements par jour en parallèle de ses études. Vous n’allez pas nous croire mais cela fait … 4 ans seulement qu’il a commencé ce sport en club ! A-t-on trouvé la définition même du mot « prodige » ?
Le natif des Montagnes a grimpé les échelons 4 à 4 : début au VBC La Chaux-de-Fonds en 3e ligue, transfert au VBC Le Locle en première ligue, recrutement avec la deuxième équipe de Lausanne Université Sport en LNB et signature d’un contrat avec la première équipe du LUC (en LNA) au début de l’été. Une progression fulgurante pour le volleyeur qui partage son temps entre des études d’ostéopathe à Fribourg et son sport à Lausanne. Son âge : 21 ans !
– Qu’est-ce que vous appréciez dans le volley ?
– J’aime beaucoup l’esprit d’équipe. Nous ne sommes pas ensemble que sur le terrain mais aussi en dehors. Libéro c’est pas le poste qui me plaît le plus mais j’aime bien l’aspect technique, être propre, vif et lire le jeu adverse. Quand je jouais à l’aile, j’aimais me défouler, mettre le poing pour smasher.
– Comment expliquez-vous votre ascension jusqu’au plus haut niveau en si peu de temps ?
– Ça se fait dans le volley. Les gens commencent assez tard car il faut une certaine taille pour jouer. Les joueurs progressent vite et se font repérer par les équipes. Donc, c’est une progression éclair mais ce n’est pas si rare que ça.
– Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné avec la LNA ?
– Les mecs en face, c’est des monstres ! Il y en a 3 ou 4 qui dépassent les 2 mètres. Leurs mains font 8 fois la taille des miennes (rires). Sinon, dans le jeu, ils sont exceptionnels : la vitesse de bras et leur détente sont incroyables. Ça se voit qu’ils sont professionnels.
– Vous mesurez 1 m 73. Comment gérez-vous cette différence de taille justement ?
– Je joue à un poste où être grand est plutôt un désavantage parce que c’est plus difficile de défendre et de réceptionner les ballons. Il faut être assez vif et assez technique pour ce poste. « Les mecs en face, c’est des monstres ! »
– Comment jonglez-vous entre les entraînements et les études ?
– Il y a en moyenne 2 entraînements par jour, le matin et le soir. En début de journée, nous faisons soit du fitness, soit de la technique. Et le soir, nous avons encore 2 heures d’entraînement. Pour ce qui est des études, je vais devoir faire les trajets tous les jours. J’ai discuté avec le coach et il est d’accord pour que je loupe quelques entraînements du matin car je dois avoir 80 % de présence minimum à mes cours.
– Quels sont vos objectifs pour cette première saison en LNA ?
– Un de mes objectifs est d’être titulaire et de m’amuser ! J’aimerais aussi m’améliorer et acquérir de l’expérience. J’espère qu’ils acceptent de me garder pour l’année prochaine.
– Vous parliez de vous améliorer, quels sont les points à travailler ?
– J’ai un point faible en défense mais c’est au niveau du mental. J’ai clairement peur des ballons. L’année passée, j’ai pris 2 ballons dans le visage et ça m’a un peu choqué. Je vais travailler pour ne plus avoir peur de ces balles qui vont quand même à plus de 100 km/h.
