Je ne parle pas de Kim Carnes, chanteuse octogénaire mais de la Charte des Nations Unies qui a aujourd’hui pile 80 ans. Rédigée dans l’enthousiasme, sa mission était limpide : éviter les guerres, respecter les droits fondamentaux de l’individu, garantir l’égalité des sexes et instaurer la justice pour favoriser le progrès social. Un programme ambitieux, ratifié par 193 pays juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans la liste des signataires, des États corrompus, des va-t-en-guerre, des dictatures et des pays lourdement chargés en trafics de toutes sortes. Pas étonnant dans ce contexte que la confiance s’étiole entre les peuples et leurs autorités.
Puissants ou modestes, riches ou pauvres, les pays qui violent le traité ont compris qu’ils ne s’exposent à aucune véritable menace ou représailles. Le boycott, les sanctions économiques et la pression diplomatique n’ont qu’une faible emprise sur les États félons. Pour célébrer la charte dans la liesse, il est temps de la rafraîchir en renforçant la palette des sanctions personnelles envers les chefs d’État criminels et leurs cliques.
Joyeux anniversaire vieille peau !


























