L’Odyssée d’un voyageur du Haut

Par Nathan Thomas

Le 31 octobre 2025, 80 Loclois, passagers de la ligne Le Locle – Neuchâtel, tombèrent dans le désespoir après l’annonce d’une perturbation entre La Chaux-de- Fonds et Les Hauts-Geneveys. J’en faisais partie et je devais effectuer ma mission quotidienne : prendre le train pour descendre chez les « Parigos » du Littoral. J’étais encore loin d’imaginer ce qui allait arriver… À 7 h 23, l’interrégio 66 est immobilisé à la sortie du tunnel de la Vue des Alpes. Une annonce est diffusée quelques minutes après dans le seul haut-parleur de la gare du Locle :

« Mesdames et messieurs, en raison d’un incident technique, les prochaines relations sont supprimées. Nous vous communiquerons plus d’informations ultérieurement. » C’est là que j’ai compris que cette ligne Le Locle – Neuchâtel était une épreuve de Koh Lanta chaque jour qui passe. Un peu comme les fois où on part plein d’espoir pour prendre le bus du communal, et qu’on finit vidé, car, sans se rendre compte, il est déjà 19 h 30, et qu’au Locle, à cette heure-ci, les bus n’existent plus.

Une nouvelle annonce est diffusée. Le train doit maintenant arriver à 8 h 30 mais 8 h 30 n’existe plus. Je suis sûr que les CFF mentent. C’est un complot d’une personne en guerre contre les transports… La conseillère d’État verte Céline Vara ! Oui, voilà, c’est elle qui a perturbé volontairement le réseau pour prioriser les déplacements par les airs.

Ô CFF, toi qui fais errer les pendulaires de quai en quai, entends ma prière : que le train vienne avant que la colère n’inonde mon esprit. Eureka : Une autre annonce retentit : « Les voyageurs en direction de Neuchâtel doivent passer par Bienne en utilisant la ligne régio express 4. » Mais l’épreuve n’allait pas s’arrêter là. En montant dans le train, j’ai découvert le wagon 3, peuplé de créatures étranges appelées « Jurassiens ». Leur coutume : se battre pour une prise électrique afin de charger leur téléphone portable.
Après 2h30 d’incertitude, j’atteignis enfin la terre promise, l’arrêt final. L’odyssée prit fin à 11 h 02 précises. Et putain de bord… de me… je crois que Madame Vara avait raison, c’est plus simple de voyager en avion !

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