Le système de soins doit s’améliorer

Par Anthony Picard

Une prime par tête qui ne cesse de gonfler, un système de santé désuet face aux enjeux actuels, des défis à venir plutôt complexes. Autant de raisons pour poussent le Conseil d’État à donner l’impulsion pour les premiers pas d’un réseau cantonal de soins intégrés.

Réfléchir à un maillage inter-institutions
L’organisation actuelle du système de santé est le fruit d’une construction historique. Le mille-feuille, devenu ingouvernable, nécessite un changement de paradigme dans un cadre légal très contraignant. Réseau hospitalier neuchâtelois (RHNe), Centre neuchâtelois de Psychiatrie (CNP), soins à domicile (NOMAD) ou encore AROSS, le paysage est décousu. Pour fluidifier et coordonner, le gouvernement lance une réflexion impliquant les présidents des 4 entités, invités à proposer des synergies et un possible regroupement des établissements. Une première phase d’analyse qui définira les transformations nécessaires est attendue pour l’été 2027.

Tous pour un
L’important dans la santé « c’est de la conserver » comme le chantait Henri Salvador. Pour la conserver, pour être bien soigné et accompagné, le Conseil d’État veut constituer un réseau cantonal des professionnels de la santé. Objectifs du modèle : promouvoir la santé, organiser la prévention, réduire les hospitalisations inutiles et diminuer les délais d’attente.

Les réseaux, nécessaires à une vie humaine de qualité
Au XXIe siècle, les réseaux font la différence. Au cœur des systèmes informatiques et de la société, ils permettent un fonctionnement communautaire amélioré. Généralement, plus vastes et meilleures sont les connexions, plus rapides et plus efficaces sont les services rendus. Dans sa volonté de créer un vaste réseau intégré, le Conseil d’État veut inclure chaque acteur impliqué dans le système de santé, qu’il soit public ou privé. La prochaine étape de la feuille de route précisera les échéances et les mesures à prendre, sachant que les premières pourront s’appliquer dès l’année prochaine.

Questions à Frédéric Mairy, en charge du DSJS

– À part une fiche médicale partagée en réseau, que faut-il absolument intégrer ?
– La fiche médicale est un outil. Son utilité ne fait sens que dans une approche coordonnée des soins, qui place les besoins des patients au cœur d’un dispositif reliant les médecins généralistes, les pharmacies, les soins à domicile, les futures maisons de santé ou les hôpitaux.

– Voyez-vous d’autres bénéfices à attendre que celui d’améliorer les finances de l’État ?
– Un tel réseau vise à mieux utiliser les ressources à disposition. Qu’elles soient financières, naturelles ou humaines, aucune n’est infinie.

– Réseau bleu, Réseau neuchâtelois, Réseau de soins intégrés, quelles sont les priorités ?
– Ces réseaux relèvent de logiques différentes, mais ils peuvent s’articuler entre eux. La priorité, pour le Conseil d’État, est de sortir d’une approche fragmentée des soins au profit d’une approche qui relie les acteurs, sur l’entier du canton.

– L’État a-t-il prévu un investissement pour bâtir les soins intégrés ?
– Le système en place est déjà très gourmand en ressources. L’enjeu est de les utiliser plus efficacement. Le système de financement actuel reconnaît toutefois insuffisamment la coordination et un investissement dans ce domaine peut s’avérer payant.

Questions à Frédéric Mairy, en charge du DSJS

– À part une fiche médicale partagée en réseau, que faut-il absolument intégrer ?
– La fiche médicale est un outil. Son utilité ne fait sens que dans une approche coordonnée des soins, qui place les besoins des patients au cœur d’un dispositif reliant les médecins généralistes, les pharmacies, les soins à domicile, les futures maisons de santé ou les hôpitaux.

– Voyez-vous d’autres bénéfices à attendre que celui d’améliorer les finances de l’État ?
– Un tel réseau vise à mieux utiliser les ressources à disposition. Qu’elles soient financières, naturelles ou humaines, aucune n’est infinie.

– Réseau bleu, Réseau neuchâtelois, Réseau de soins intégrés, quelles sont les priorités ?
– Ces réseaux relèvent de logiques différentes, mais ils peuvent s’articuler entre eux. La priorité, pour le Conseil d’État, est de sortir d’une approche fragmentée des soins au profit d’une approche qui relie les acteurs, sur l’entier du canton.

– L’État a-t-il prévu un investissement pour bâtir les soins intégrés ?
– Le système en place est déjà très gourmand en ressources. L’enjeu est de les utiliser plus efficacement. Le système de financement actuel reconnaît toutefois insuffisamment la coordination et un investissement dans ce domaine peut s’avérer payant.

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