Quand j’ai appris que la Fête de mai aurait lieu aux Abattoirs, j’ai été complètement abattue. Vous me direz, en tant que peau de vache, j’y ai laissé quelques souvenirs.
Dans ma jeunesse, j’ai eu l’occasion de visiter les abattoirs, un lundi après-midi, à 14 h 32, j’étais jeune vache dynamique, génisse civile, assez bien foutue je dois dire, un avenir incertain, mais ce jour-là, ce fut mon dernier. En tripailles fumantes, en langue de bœuf (mais quel menteurs !), je fus révélée. Et puis, je fus partagée en plusieurs parties, terminant ma vie dans une panse de Chaux-de-Fonniers-ières, ou avant-hier.
Tout ça pour vous dire, que lors de ces festivités qui auraient largement pu faire vibrer le centre de la Vieille Ville, faire vibrer les vieilles façades oubliées, émoustiller le passant, retrouver ce vieux Chaux-de-Fonds qui ne le touche pas encore, je rumine à l’idée que dans 20 ans, on organisera la fête de mai à Promenade 20.