Francis Jacot : flamme intacte depuis ses JO !

Justin Paroz

Hiver 1980, Francis Jacot décroche sa sélection pour les JO de Lake Placid (USA). Le rêve de tout athlète. 42 ans plus tard, devant le domaine agricole familiale qu’il a repris en 1987, le dernier fondeur olympique chaux-de-fonnier nous offre un voyage dans le temps.

 

« En 1980, j’ai eu de la chance : tout marchait bien ! J’ai fini 3e aux 50km des championnats suisses et 10ème en Coupe du monde à Davos (3ème Suisse), avec un bon résultat dans l’épreuve du relais. Et j’ai été sélectionné pour les JO. C’était un rêve ! Mais je ne me suis jamais mis la pression, j’ai fait de mon mieux. »

 

Grippé le jour J, le Chaux-de-Fonnier ne court que les 30km (42e). « J’étais déçu, surtout que j’aurais préféré faire les 15 km. Avoir été malade n’est pas la grande excuse… On avait trop couru avec la sélection nationale et trop puisé dans nos réserves. Le camp d’entrainement avant les JO était de trop. D’ailleurs, il y a eu, après, du chambardement à la fédération. Mais j’en garde des bons souvenirs, ça me fait toujours plaisir d’y repenser. »

 

Francis Jacot, devenu entraineur, a coaché pendant quatre ans les juniors suisses. Et il n’a jamais rangé ses skis : « J’entraine depuis 15 ans les jeunes skieurs de fond de La Sagne et je participe à l’organisation du Tour du Sagnard. La dernière édition était le 6 février dernier. »

 

 

Votre regard sur votre sport aujourd’hui ?
C’est une autre discipline, très professionnalisée. On était très amateur, surtout en Suisse ! A l’exception de quelques champions, on fartait nous-mêmes nos skis. Aujourd’hui, vu la complexité du matériel, il faut aider les jeunes, même s’ils doivent aussi savoir entretenir leurs skis. L’entrainement est aussi beaucoup plus exigeant et les jeunes sont parfois mis sous pression. Avant de gagner, il faut apprendre à perdre. Garder une marge de progression et être bien entouré, comme l’a fait le Vaudruzien Ilan Pittier en partant à Davos.

 

Une manche de Coupe du monde sur le Pod. Votre regard ?
Ça serait merveilleux, presque utopique ! Ca redonnerait de l’intérêt au ski de fond. J’avais vu ça en ville de Bienne… mais il n’y avait pas foule. L’engouement n’est pas le même qu’aux Grisons ! Et puis, le ski de fond doit être pratiqué dans la nature, le terrain. C’est ce qui fait la beauté de ce sport. En l’amenant en ville on perd cet esprit. Sans oublier qu’il faut avoir assez de neige à la Chaux-de-Fonds !

Francis Jacot n’est jamais loin de ses skis. Ici devant chez lui aux Petites-Crosettes. (Photo : Justin Paroz)
Francis Jacot n’est jamais loin de ses skis. Ici devant chez lui aux Petites-Crosettes. (Photo : Justin Paroz)

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