Le conte de fées de Pauline

Giovanni Sammali

« J’ai grandi avec la Plage. Y travailler est un rêve », glisse la cheffe de la comm’ et du marketing.

Ça ne s’invente pas : « Mes parents ont acheté leur maison depuis le grand bar de La Plage ! », sourit Pauline Bessire. Rue de la Ronde 11, elle a eu toute son enfance vue sur la place des Marronniers. « J’adorais regarder le montage ». Aujourd’hui, à 26 ans, elle rayonne. Après le suivi de la rénovation du Pantin, forte de son certificat au SAWI (après son bachelor en relations internationales), elle est devenue la cheffe de la communication et du marketing du rendez-vous phare de La Tchaux. Un 40% qui en pèse bien plus, mais pour La Plage, que ne ferait-elle pas ? « Je suis si reconnaissante de la confiance qu’on m’accorde ».

Elle peut compter sur une pétillante stagiaire, Fanny Iff, autre jeune chaux-de-fonnière qui se forme en comm’ et marketing ’ à l’UNIFRI (lire sa Tribune de la jeunesse en page 4), ainsi que sur Anicée Willemin, pour les relations médias.

Après la pandémie et l’édition Atolls, Pauline Bessire a hâte de retrouver « la vraie » Plage. « Retrouver le brouhaha de la foule, puis entendre dans l’oreillette, « top départ », et « 1’000 spectateurs à la place du Marché »… « C’est si grisant », s’exclame celle qui a commencé comme bénévole à 15 ans, au Point Info, et qui insiste sur son attachement à sa ville. « Tout le temps jugée en négatif, alors qu’elle a des ressources tellement incroyables, des jeunes qui ont des envies et qui peuvent y créer des choses ».

Son rêve ? « Si je dis 100’000 spectateurs, Hugues (réd. le directeur de l’événement) va me tuer (rires) ! Alors je dirais une météo top. Sans pluie. Ou alors quelques gouttes le matin pour rafraichir. Une année, à l’ouverture, j’ai fini trempée de pluie et frigorifiée. J’en ai pleuré : avec tout ce qu’on donne, c’est dur si le ciel nous tombe sur la tête. »

Diminuer la dépendance financière aux recettes des bars est un objectif avoué. Sans toucher à la gratuité (les artistes sont payés au chapeau). Cela passera par un soutien des Autorités à la hauteur de l’événement, de sa popularité, de son rayonnement. « On nous dit souvent « faites-en un peu plus ». Mais on est au maximum humainement jouable », gronde Pauline, un nuage noir dans ses yeux azur.

Le futur ? « On a envie d’aller chercher des publics plus éloignés que ceux captifs du centre et de la ville ancienne. Par exemple du côté des Forges. Aller y jouer, faire des spectacles un outil d’intégration ! Par exemple pour des habitants issus de l’immigration ».

Et puis, il y a 2025 et le projet de Capitale culturelle suisse à La Chaux-de-Fonds. Lors de la présentation du dossier, le Canton a évoqué d’emblée comme exemple une Plage étendue sur une plus grande période. « Une sacrée reconnaissance de la qualité et de l’ampleur de notre événement ».

Mais attention à l’implosion : après une semaine de festival, les équipes et les bénévoles (sans compter certains spectateurs) finissent déjà rétamés. Une montée en puissance côté subventions sera indispensable pour placer la barre plus haut.

Il va encore y avoir des défis et de la sueur dans le conte de fée de Pauline !

Pauline Bessire, à gauche, et Fanny Iff. Ravies d’avoir attrapé 
le virus de La Plage ! (photo : Justin Paroz)
Pauline Bessire, à gauche, et Fanny Iff. Ravies d’avoir attrapé le virus de La Plage ! (photo : Justin Paroz)

Découvrez nos autres articles

Ah…l’odeur des vieilles pierres, du patrimoine, de la culture, de l’histoire, de ses célébrités de l’aura desquelles notre cité s’enorgueillit ! « Qui sent le sapin
De ma fenêtre, je regarde les canards qui défilent sur le canal. Ils laissent un sillage qui se dilue dans les herbes immergées de