Enfants du placard : à l’école de la clandestinité

Musée d’Histoire

Une expo poignante à voir au Musée d’histoire.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la Suisse développe un statut qui deviendra emblématique de l’immigration en Suisse : celui des saisonnières et des saisonniers, une condition qui exclut le regroupement familial et qui conduit dans certains cas les enfants des migrant.e.s à vivre dans la clandestinité. Des milliers d’entre eux se trouvent obligés de vivre cachés, parfois pendant des années, privés d’une socialisation normale.

Le Musée d’histoire propose depuis le 12 juin de découvrir leurs expériences, ainsi que les mobilisations en leur faveur, grâce à une collaboration avec l’Université de Neuchâtel.

C’est avant tout la voix de ces enfants aujourd’hui devenus adultes que l’exposition vous invite à entendre ; des témoignages qui permettent de donner la parole à celles et ceux qui en ont été privés. Une manière aussi pour le musée, lieu d’échange et de partage, de participer aux débats qui naissent actuellement autour de la mémoire de ce passé difficile.

« Enfants du placard », une expression, forgée à partir des années 1980, qui marque l’histoire suisse comme le revers de la médaille d’une success story, celle de l’immigration des « Trente Glorieuses ».

 

 

Le musée recueille vos témoignages

La clandestinité implique d’être invisible. Elle ne laisse donc que peu de traces et rend les témoignages essentiels pour éclairer une histoire encore mal connue.

Le Musée présente plusieurs récits d’anciens enfants clandestins. Mais il vous invite aussi à enregistrer vos propres souvenirs, que vous connaissiez, ou non, des bribes de cette histoire, ou simplement afin de réagir à l’issue de votre visite.

Une sélection de ces enregistrements est accessible dans l’exposition.

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