Elle fait vibrer les chapiteaux du monde

Julie Guinand

Série de portraits (III). Pauline Roquier : de La Tchaux à Mexico.

Durant quelques mois ou quelques années, elles sont allées vivre leur passion à l’étranger. Qu’elles y aient fait leur vie ou qu’elles soient revenues, leur cœur bat toujours un peu à 1000 mètres d’altitude. Le troisième portrait de notre série sur les Chaux-de-Fonnières d’ici et d’ailleurs présente Pauline Roquier.

Pauline naît et grandit à La Chaux-de-Fonds. Elle fait ses premières contorsions à Cirqu’Alors, l’actuel Circo Bello. A 18 ans, elle part étudier à l’école de cirque de Québec où elle se perfectionne durant deux ans et demi. Spécialiste de cerceau aérien et de hula hoop, elle enchaîne les mandats et fait vibrer les chapiteaux du monde entier. Elle se produit aux Etats-Unis, en Europe, en Chine, au Qatar et au Mexique où elle vit depuis quatre ans. Durant la pandémie, avec l’arrêt des spectacles, elle commence à donner des cours de cirque privés. Ainsi, avec son mari, un jongleur mexicain, elle transmet sa passion aux jeunes générations.

 

Le plus surprenant au Mexique ?

La grandeur de Mexico,  la ville où je vis actuellement et qui compte environ 22 millions d’habitants ! Je suis aussi marquée par l’écart très visible entre les milieux sociaux. J’ai travaillé dans des maisons sans eau courante comme dans des endroits super luxueux qui se trouvent deux rues plus loin.

 

Qu’est-ce qui vous manque le plus ?

L’accès à la nature. En ayant grandi dans une ville où la campagne est toute proche, cette proximité-là me manque.

 

Votre regard a-t-il changé ?

Il y a quelques années, en rentrant de Chine, je me suis dit que La Tchaux, c’est un camping ! Tout est à portée de main. Mais j’ai réalisé aussi que c’est une ville qui bouge et où beaucoup de choses se passent culturellement. On l’oublie parfois quand on y vit, mais c’est une chance !

 

Votre souhait pour La Tchaux ?

Qu’elle ne perde pas le focus sur la culture. Surtout pour les enfants et les ados. J’ai vécu dans des endroits où il ne se passe rien culturellement, et c’est vraiment triste !

Spécialiste de cerceau aérien et de hula hoop elle s’est produite aux quatres coins du monde. (Photo : sp)
Spécialiste de cerceau aérien et de hula hoop elle s’est produite aux quatres coins du monde. (Photo : sp)

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