« L’horlogerie se relève toujours »

Justin Paroz

À 36 ans, Ludovic Voillat est le nouveau secrétaire général de la Convention Patronale de l’industrie horlogère suisse. 

A compter du 1er novembre, Ludovic Voillat sera le nouveau Secrétaire général de la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (CP). À 36 ans à peine, élu à l’unanimité, il succède à François Matile, après avoir exercé 7 ans comme responsable du service communication et digital. Voici son regard sur la branche, qui vient de signer un accord sur l’allocation du renchérissement. 

 

– Les défis d’un tel poste ?

– Le prochain grand défi sera le renouvellement de notre CCT. Les discussions avec le syndicat débuteront au printemps. Ce terrain ne m’est pas inconnu : j’ai assisté aux dernières négociations quand je suis arrivé à la CP. 

 

– Le rôle de la Convention patronale ?

– La faîtière des employeurs de l’industrie horlogère et microtechnique représente 50’000 collaborateurs. Elle défend les intérêts des entreprises face aux syndicats et veille au maintien de la paix sociale. Elle est compétente pour la formation professionnelle, la santé et la sécurité au travail.

 

– Comment se porte le secteur ?

– Au vu des commandes, la situation est très bonne. La branche s’est relevée de la crise du covid a une rapidité que personne n’aurait osé prédire. La réalité est plus contrastée en regard des nombreuses incertitudes. Au niveau des coûts énergétiques, mais aussi en regard du franc fort, de la situation en Ukraine, des pénuries de main-d’œuvre et de la hausse des coûts des matières premières. Les bons chiffres d’affaires réalisés ne signifient pas que la situation est rose pour tout le monde. 

 

– Avec l’accord du 17 octobre sur les allocations de renchérissement, l’horlogerie montre l’exemple ?

– Ce geste auprès de ceux qui représentent le savoir-faire horloger et microtechnique était nécessaire. Les entreprises ont souhaité soutenir leurs collaborateurs face à l’inflation en accordant la pleine compensation du renchérissement. En regard de la situation économique qui se tend jour après jour, il s’agit d’un effort économique d’environ 150 mios pour 2023. L’industrie horlogère est habituée aux crises. Elle a toujours su s’adapter et se relever. 

 

– La clé du succès horloger ?

– La combinaison entre l’héritage horloger et l’incroyable capacité de la branche à innover. Partir du même produit et constamment l’améliorer, le renouveler. C’est fascinant. Neuchâtel est un canton d’innovation, il a donc un rôle important à jouer. 

Passage de témoin entre François Matile, en poste depuis 1998, et Ludovic Voillat. (Photo : sp)
Passage de témoin entre François Matile, en poste depuis 1998, et Ludovic Voillat. (Photo : sp)

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