Ce samedi, Denis Clerc préside pour la 15e fois ce grand rendez-vous solidaire.
Il y a 25 ans, le Kiwanis des Montagnes neuchâteloises a créé Le Marchethon de La Chaux-de-Fonds qui est devenu depuis celui des Montagnes neuchâteloises et du Jura. Rencontre avec Denis Clerc, président du comité d’organisation depuis 15 ans, et portrait de l’ancien architecte communal, président de la Fondation Unesco de la section neuchâteloise de Patrimoine suisse.
Le Marchethon soutient dans plusieurs villes la recherche et l’aide aux malades de mucoviscidose. Cette maladie génétique hélas assez fréquente ne laisse qu’une assez courte espérance de vie aux enfants qu’elle frappe dès leur naissance, la plupart décédant avant l’âge de 30 ans.
– Une organisation motivante ?
– Et comment. A la popularité de cette course dans notre ville s’ajoute son ambiance si conviviale, avec des participants du Jura, du Jura bernois, et même du canton de Vaud. On veut donner un message d’espoir aux malades : la recherche avance et de nouveaux remèdes permettent déjà de guérir une des innombrables formes de mucoviscidose. C’est encourageant pour intensifier les recherches. Les maladies génétiques demandent des moyens financiers importants. Le Marchethon soutient aussi les malades dans leur quotidien.
– Pourquoi venir au Marchethon ?
– Ce rendez-vous à ne pas manquer propose des courses pour toutes et tous, de tous âges : nordic walking, marche. Avec des lots prestigieux, dont des montres offertes par de grandes marques de la région. On peut s’y restaurer avec de succulents filets de perche préparés par une fantastique équipe, bars, animations avec Circo Bello, Le Charriot Magique… Une véritable fête dans le cadre magnifique du stade de la Charrière.
– Et le succès est là…
– Notre équipe a créé des liens d’amitié qui fondent notre engagement. Celui-ci est important même s’il demande beaucoup de disponibilité, de temps et d’énergie. C’est une énorme satisfaction de pouvoir verser de 20’000 à 30’000 francs chaque année à la société suisse de la mucoviscidose, grâce aux sponsors, aux 400 coureurs et à plus de 500 personnes sur le site. A toutes et tous, je dis merci !
IBAN : CH51 0076 6000 1014 9152 4.
Tous les bénéfices vont à www.mucoviscidosesuisse.ch
Denis Clerc et La Chaux-de-Fonds, c’est…
…Une histoire d’amour avec une passionnante carrière professionnelle…
– Le meilleur souvenir… :
– L’évolution de la pensée du monde politique et de la population sur l’image de la ville et ses qualités patrimoniales exceptionnelles.
– La réalisation dont vous êtes le plus fier :
– Il y en a plusieurs ! En tête, la rénovation du théâtre, et juste après… Espacité
– Un regret :
– L’échec de la transformation du Pod… On aurait pu remettre à neuf de l’espace public pour l’entrée dans le nouveau millénaire en 2000…
– Jamais entré en politique…
– Incompatible avec mon engagement professionnel : mon rôle était de fournir au politique les éléments de compréhension et d’analyse pour qu’il prenne les décisions avec la meilleure connaissance possible des sujets.
– Vous présidez la Fondation du site Unesco urbanisme horloger. Bilan ?
– Le bilan est de plus en plus positif avec l’excellent succès des manifestations qu’elle organise. La fondation a mis du temps à trouver ses marques ; elle a maintenant un véritable rôle citoyen.
– Unesco et Capitale culturelle suisse ?
– L’un ne va pas sans l’autre bien sûr. Mais au-delà de l’urbanisme horloger nous avons de grandes richesses associatives, sociales et un environnement naturel paysager immédiat et intact que beaucoup nous envient.
– Crise énergétique, l’heure d’assouplir certains restrictions et contraintes urbanistiques ?
– C’est un sujet délicat : il ne faut surtout pas opposer énergie et patrimoine : la solution est dans l’analyse de chaque cas afin de concilier les 2 exigences ; il ne faut surtout pas opposer énergie et patrimoine : la solution est dans l’analyse de chaque cas afin de concilier les 2 exigences. Cela demande du temps, des compétences et de l’engagement. La Chaux-de-Fonds a tout en main pour montrer l’exemple. Le danger est d’établir des règles absolues applicables.
– Tout est interdit dans le périmètre Unesco. Vrai ?
– Ce qui est interdit, c’est de faire n’importe quoi, sans réflexion ! L’inscription à l’Unesco n’empêchera jamais la réalisation des bons projets même d’envergure ; ils doivent simplement être en accord avec l’excellence qui nous a permis d’être inscrit au patrimoine mondial.
– Les éoliennes :
– Les crêtes du jura, encore intactes sont un des plus beaux et des plus naturels paysage de notre pays. C’est aussi un patrimoine qui mérite toute notre attention. Trouver de nouvelles ressources énergétiques est incontournable. Allons déjà les chercher sur les toits plats des zones industrielles, dans le sous-sol par de la géothermie profonde : ça fera tellement moins de dégâts, ce sera infiniment plus durable et en plus ça fonctionne même sans vent !