Fédérales 2023 : le PS souhaite un ticket commun pour piquer le siège aux États de Philippe Bauer.
La gauche partira-t-elle en rangs serrés au combat des élections fédérales de 2023? C’est le souhait du Parti socialiste neuchâtelois (PSN). Il l’a affirmé samedi dernier, lors de son congrès à Colombier: «Nous tendons une main chaleureuse à nos alliés pour une union des forces», dit le communiqué publié à l’issue du congrès. En ligne de mire: la bataille pour les deux sièges au Conseil des États.
Cette stratégie de campagne vise, en toile de fond, à réaliser les objectifs du parti en matière d’amélioration concrète du pouvoir d’achat et de la sécurité sociale de la population, ainsi que d’ancrer dans la société une transition écologique sociale. Il s’agit aussi de transformer le système de santé en un système véritablement social et de rendre notre société réellement inclusive, égalitaire et ouverte.
Aux États avec Céline Vara.
Pour y parvenir, la ligne que le PSN a défini en vue des fédérales 2023 passe par une union des partis de gauche. Pour le Conseil national, il propose un apparentement du PS, des Verts et du POP. La volonté est de maintenir les trois sièges sur quatre occupés par le PS (Baptiste Hurni ), les Verts (Fabien Fivaz) et le POP (Denis de la Reussille), la quatrième étant détenu par le PLR (Damien Cottier). En principe, les quatre sortants devraient rempiler.
Pour le Conseil des États, c’est… plus compliqué. Le scrutin étant proportionnel et, dans le cas de Neuchâtel, sans apparentement, le PS propose une seule liste de gauche. Le but du parti est de récupérer le siège perdu en 2019, mais sans le reprendre à la Verte Céline Vara : c’est le siège PLR, tenu par Philippe Bauer, qui est visé. Selon le PS, seule une liste commune peut permettre à la gauche de récolter deux fois plus de voix que le PLR. « Pas gagné mais jouable », estime-t-on.
Les Verts n’étaient pas très chauds, il y a quelques mois, mais l’appréciation pourrait avoir changé. On devrait le savoir le 26 novembre, lors de l’assemblée des délégués. Le POP, lui, ne devrait pas se déterminer avant son congrès, début 2023. Reste la question des candidats. Au PS, ils ont jusqu’au 18 décembre pour s’annoncer. On verra notamment si Baptiste Hurni et Denis de la Reussille décident de jouer sur les deux tableaux (Etats et National).