Remettons la danse au coeur du village

Giovanni Sammali

Combien de premiers baisers et combien de couples sont nés sur une piste de danse ? Qui ne garde pas au moins un souvenir ému des discos de Jack Frey, des bals à l’Ancien Stand, ou des slows de nos boums adolescentes ? Bien sûr, on danse dans les clubs d’aujourd’hui ; on se forme au voguing robotisé. Mais pour valser ou se lancer dans une bachata, il faut attendre un mariage ou une fête populaire.

Tombées en désuétude, les danses de salon ? Pas sûr. Elles restent une activité grisante, excitante. Voyez les offres de cours et les lycéen-e-s qui se font fort d’apprendre quelques pas pour leur bal.
La danse, langage caché de l’âme (Martha Graham), c’est aussi « apprendre à être en relation avec l’autre », glisse Caroline, amatrice de tango depuis 4 ans.

Lancer en 2022 une salle dédiée aux danses populaires remet la danse au cœur du village. Et la Dançetaria, au cœur d’une Chaux-de-Fonds qui se rêve capitale culturelle Suisse 2025, offre un magnifique terrain d’étude aux étudiants ethnmomusicologues de l’UniNE.

Un laboratoire grandeur nature, aussi en terme d’impact sur les interactions entre générations et communautés.

Le promoteur du lieu offre la piste. Saurons-nous nous accorder de nouvelles danses ? A l’ancienne. Mais avec un frisson et une jubilation peut-être plus actuels que jamais.

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