Coupe du monde au Qatar notre micro-trottoir

Le Ô

La flamme du mondial de foot ne réchauffe pas vraiment les cœurs. La mise en route de la climatisation du stade lors du match d’ouverture, alors qu’il faisait à peine 24 degrés, a ravivé la polémique.

Fallait-il y aller ou non ? « Trop tard pour (se) poser la question », répondent nos interlocuteurs-trices du monde sportif des Montagnes neuchâteloises.Et vous, comment considérez-vous cette « fête du foot » exilée chez le vilain petit Qatar ? Regardez-vous les matches ? Soutenez-vous la Nati ? Dites-le nous par courriel à info@le-o-ch ou sur nos réseaux sociaux.

En tous cas, Le Ô prend les paris : si l’équipe de Murat Yakin va en demi-finale ce sera l’hystérie dans tout le pays. Comme dans toutes les nations dont l’équipe s’approchera de la Coupe la plus prisée au monde. (gs)

 

Loïc Burkhalter, entraîneur assistant du HCC. « Pas question pour moi d’entrer dans cette polémique : j’ai assez à faire ! Je vais regarder les matchs si j’ai le temps, mais je ne veux rien dire de plus ! Mon pronostic pour la Suisse ? Le plus dur sera de passer le premier tour. Ensuite tout est possible sur un match. »

 

Fabio Lo Vacco, capitaine du FCC. « Je suis justement en train de regarder un match ! Un mondial en hiver c’est inhabituel. On sent aussi moins l’engouement autour de cet évènement qui est normalement très attendu. Je suis Italien, mais vu que l’Italie ne s’est pas qualifiée, je vais soutenir la Suisse. Je les vois bien aller en quart, voire même en demies ! »

 

Sabrina Jaquet, ancienne joueuse de badminton. « Je ne vais pas regarder les matchs. Sans vouloir m’engager dans la polémique, je ne peux pas soutenir un tel évènement avec tout ce qu’on a déjà dit dessus. »

 

Sandra Ribeiro, capitaine du FC Le Parc. « Même si je suis footballeuse, je ne vais pas m’y intéresser plus que ça. Je ne peux pas cautionner les travailleurs morts sur les chantiers, l’interdiction de porter un drapeau LGBT, etc. Après si la Suisse va en final… »

 

Yann Moulinier, ancien bobeur. « Presque bizarre de se dire que ça a commencé. Ce n’est qu’une anecdote dans notre quotidien, alors que pour les autres éditions on en parlait déjà 2-3 mois en avance. Je suis étonné de ne pas être plus engagé mentalement. Hop Suisse, ils iront en quart ! » 

 

Thierry Brechbühler, conseiller communal en charge des sports. « Je n’ai pas encore eu le temps de suivre un seul match. Je vais essayer de regarder au moins ceux de la Suisse. Je ne boycotte pas ce mondial, mais c’est sûr que, agenda obligeant, je ne vais pas aller au Qatar ! La controverse est là, mais ce n’est pas à nous, conseillers communaux, de prendre position par rapport à un tel événement ». 

 

Alexandre Balmer, cycliste. « Je ne regarde que le Mondial et l’Euro, et uniquement les matches importants : la Suisse, le Brésil, … C’est quand même un événement important et qui rassemble les gens. Mais on sent moins cet esprit cette année. »

 

Pauline Roy, cycliste. « Je ne suis pas une grande fan de foot, mais les autres années je me prenais assez au jeu. Cette année je ressens moins cet engouement. Il y a de manière générale une prise de conscience et les gens en parlent surtout négativement. Boycotter ? Il fallait réagir avant. Je vais soutenir la Suisse, mon pays ! »

 

Pascal Oppliger, entraineur du FCC.  « Je vais suivre au maximum, mais avec les horaires… Les fans de foot ressentent moins d’effervescence : il n’y a pas de drapeaux aux balcons par exemple. Mais en tant que puriste, ca ne me pose aucun souci : le ballon doit primer. Grand fan du foot anglais, je vais soutenir l’Angleterre, que je vois aller au bout. Et pour faire taire le gens qui me connaissent, je vais aussi supporter la Suisse. Elle fait office de favorite dans son groupe. »

 

Nelly Sébastien, ancienne athlète (saut en hauteur). « Je suis à fond dedans. On a regardé tout le calendrier avec mon fils pour voir si la Suisse jouera le 10 décembre jour de la Trotteuse-Tissot (réd : elle est co-présidente du comité). Je suis pour la Suisse, bien sûr, et un peu pour la France. Je les vois les deux au moins en quarts de finale. Boycotter ce mondial parce qu’il se déroule au Qatar? A chacun sa façon de voir les choses. Qu’il faut respecter. »

 

Sonia Da Costa Duarte, capitaine du FC Le Parc Futsal. « Je vais essayer de regarder un maximum de matchs. Écologiquement et avec les polémiques extra sportives, ce Mondial ne me plait pas. Mais, il aurait fallu réagir avant. Il ne reste qu’à laisser place au jeu et apprécier cet événement tant attendu. Je soutiens évidement mon équipe d’origine, le Portugal, que je vois aller en finale. »

 

Miryam Wittwer, ex-joueuse du HCC féminin. « Je ne vais rien regarder. D’abord, parce que je n’aime pas le foot. Que les droits humains soient bafoués au Qatar n’arrange rien. J’aime pratiquer un sport, ou regarder un match, et d’un sport qui bouge et qui va vite, comme le hockey ou le basket. Et directement dans le stade plutôt qu’à la télé. Mais un match de foot sur le petit écran, franchement, c’est chiant ! »

 

Bernard Challandes, entraîneur, consultant RTS. « On vit dans un monde de l’incohérence. Ce n’est pas moi qui vais défendre le Qatar, mais polémiquer aujourd’hui est ridicule. Leur pétrole, leur gaz ? Bons à prendre, comme leur vendre nos montres. Sans compter ceux qui vont jouer au golf à Dubaï. Alors, vive ce mondial. J’en attends du spectacle, des prouesses techniques, des émotions ! Le meilleur du monde est là. Mais pas de révolution tactique à espérer : le niveau du foot est si élevé qu’on ne peut pas le réinventer ».

 

Lire aussi «Le Qatar, un émirat à la conquête du monde » par Olivier Kohler.

Découvrez nos autres articles

L’ascension fulgurante de la verte Ilinka Guyot Depuis le 27 juin, Ilinka Guyot occupe les fonctions de cheffe du dicastère de la jeunesse, des
Réalisée grâce au travail d’un collectif provenant de bénéficiaires de l’aide sociale, l’œuvre vient d’être présentée à un public venu en nombre dans l’atelier