Pauline Heubi se frotte à la Coupe du monde

Justin Paroz

L’escrimeuse tirera pour la première fois contre l’élite mondiale ce week-end en Allemagne.

Elle s’apprête à faire ses premiers pas en Coupe du monde (U20), et elle s’en réjouit. Pauline Heubi a été sélectionnée par l’équipe nationale pour Laupheim (All) ce week-end. Engagée en individuel et par équipe, la lycéenne de 17 ans est impatiente d’en découdre avec l’élite mondiale.

« Le niveau monte ! C’est ma première approche dans cette catégorie. Difficile de me fixer des objectifs car c’est un peu l’inconnu. Si j’entre dans les 32 meilleures, le contrat serait déjà rempli », se projette Pauline Heubi. « Je vais tirer trois ans dans cette catégorie, j’ai donc le temps de continuer de m’entrainer pour me perfectionner », ajoute-t-elle. « Par équipe nous visons les quarts de finale voire un podium. Nous sommes la même formation que l’an passé avec qui j’avais décroché trois podiums internationaux. »

 

À Berne avec l’équipe nationale

Une nouvelle fine lame dont est fière la Salle d’escrime de La Chaux-de-Fonds – SECH (Le Ô du 21 octobre), avec qui elle se forme depuis ses débuts. « Je m’entraine toujours une fois par semaine. Il y a beaucoup de jeunes, ça me permet aussi d’essayer d’autres choses, et c’est bon pour la continuité de ce club formateur. Je peux aussi m’entrainer avec Neel Widmer, Pauline Brunner et Théo Brochard quand ils sont là. » Car ces pointures suisses évoluent la plupart du temps à Berne avec les cadres nationaux. Pauline Heubi part les retrouver un jour par semaine : « on est un bon groupe et c’est bon de progresser au contact des meilleurs. »

Entre entrainements épée à la main, travail physique, séances de cardio (vélo et course à pied), pas le temps de musarder ! « Non, je ne prendrai pas le départ de la Trotteuse Tissot. Je cours plus par obligation que par plaisir (rires) ». Avec en plus le lycée, pas évident de tout goupiller. « Le programme sport-études me laisse un peu plus de liberté, et j’étudie dans le train quand je vais m’entrainer à Berne ou à Bienne. » Mais pas question d’interrompre ses études : après le lycée, la Chaux-de-Fonnière veut suivre un bachelor en sport et biologie à l’Université de Neuchâtel. « C’est difficile d’envisager une carrière professionnelle dans le milieu de l’escrime. Très peu arrivent à en vivre. »

Pauline Heubi n’en manque pas moins d’objectifs : « Le plus grand rêve serait de participer aux JO. Paris 2024, c’est un peu court, mais pourquoi pas les prochains ! Pour cette saison, je vais déjà viser des top-10 en compétitions individuelles et des podiums par équipe. »

S’entrainant à La Chaux-de-Fonds, à Bienne et à Berne, Pauline Heubi se donne
les moyens de vivre son rêve : les JO. (Photo : Augusto Bizzi)
S’entrainant à La Chaux-de-Fonds, à Bienne et à Berne, Pauline Heubi se donne les moyens de vivre son rêve : les JO. (Photo : Augusto Bizzi)

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