Fédérales 2023: quatuor POP emmené par Denis de la Reussille

Giovanni Sammali

Denis de la Reussille et Sarah Blum ont été désignés pour faire la course au Conseil des États. Ce duo sera en lice aussi pour le national, où siège déjà l’élu loclois, avec encore Julien Gressot et Laurence Boegli. Ainsi en a décidé l’assemblée générale cantonale réunie ce samedi au Centre de Culture ABC de La Chaux-de-Fonds, où les deux listes ont été dévoilées en tout début de soirée.
Le POP va proposer un apparentement pour le National aux autres forces de gauche. « Le PS avait appelé à un tel apparentement, et les Verts n’y semblent pas opposés », note Julien Gressot, plutôt optimiste.
Avec la locomotive de la Reussille, mais sans liste jeunes, le Parti espère voir la gauche neuchâteloise conserver ses trois sièges à gauche. Le conseiller national loclois, qui quittera l’Exécutif de la Mère-Commune ce printemps, précisé qu’il se lance pour l’entier de la législature, « avec l’envie de poursuivre mon travail sous la coupole ».
Au vu du très bon score aux dernières fédérales de leur leader charismatique, même s’il n’est toujours pas plus médiatisé, ses colistiers s’affirment très optimistes quant à une nouvelle réélection de cette figure locloise et neuchâteloise. Le bon score du POP aux dernières cantonales est aussi une raison d’optimisme relevée.
Les quatre candidat-e-s ont listé leurs axes d’action prioritaires : droits des aînés (AVS), formation et santé, difficulté pour les hommes de prendre leur place de père dans notre société sans passer pour de employés peu sérieux, difficulté pour les femmes d’embrasser à la fois leurs enfants et une carrière, la jeunesse, la vie chère et les classes en situation précaire, pour lesquelles les enjeux sont plus essentiels encore. La libéralisation du marché de l’électricité a démontré aux yeux du POP l’importance de revenir à un état plus fort. Une écologie sociale et la lutte contre la centralisation sont aussi citées par le président cantonal Julien Gressot. De même que la concurrence fiscale entre cantons et communes,  « qui pénalise les collectivités, surtout celles qui produisent de la richesse comme Le Locle et La Chaux-de-Fonds », relève le président, notant que cette problématique doit être empoignée.
En regard des bisbilles électorales entre forces de gauche, le POP affirme sa volonté de faire campagne pour faire avancer une gauche forte et plurielle « et pas contre les autres partis de gauche ».
Au vu du budget de 35’000.- du POP, très inférieur à ceux des autres formations, le parti doit pouvoir compter sur le « tractage » par ses membres dans les boîtes aux lettres locloises et chaux-de-fonnières, « représentant une économie d’environ 10’000.-« , note Julien Gressot. La campagne se fera dans le terrain, avec des stands au marché et au contact de la population, « mais aussi en améliorant le déploiement sur les réseaux sociaux, où nous ne sommes pas très actifs », annonce le parti du bout des lèvres. En admettant toutefois qu’une campagne sur facebook n’est sur le fond pas très en phase avec ses idées.

Découvrez nos autres articles