Après cinq longs mois d’attente, en ce matin du 1er Mars, les pêcheurs étaient impatients de revoir les bords de leurs rivières ; cela malgré des températures inférieures à zéro et une bise qui n’arrangeait rien.
Une eau basse et claire rendra méfiante dame truite ; peu seront ceux qui arriveront à déjouer sa vigilance. Mais le principal n’est pas là, l’essentiel étant avant tout de retrouver ses amis et partager un moment de convivialité, dans ce cadre naturel majestueux. Le pêcheur sera ainsi, de toute manière, comblé.
Pour les pêcheurs du Doubs, ce cadre majestueux était bien mis à mal car la couleur des fonds (des dépôts noirs gluants) de la rivière était devenue le sujet principal des discussions. En fin de compte, ils étaient soulagés de ne pas voir de truites malades… mais jusqu’à quand ?
Comment est-il possible qu’une rivière dans cet état puisse être classée, selon les critères de la Confédération , « très bon état écologique » ? Les insectes aquatiques sont en baisse dans les mêmes proportions que leurs cousins, les insectes terrestres. Pour les poissons, sur les vingt-cinq espèces piscicoles présentes, sept sont menacées, dont une en voie d’extinction : l’apron du Doubs.
Je ne sais pas depuis quand datent ces indicateurs et qui les a fait, mais ce qui est sûr, c’est qu’il faut les revoir et rapidement.
