Je vous avais écrit les mots suivants…
« Je pourrais parler longtemps de ce festival qui a fait vibrer mon enfance et qui rythme encore ma vie. Et pourtant, à quelques heures de la 30e Plage des Six Pompes, les mots me manquent. Que dire de cette adrénaline qui monte, de ces frissons lorsque les premiers applaudissements résonnent, de ces yeux rivés au ciel lorsque l’orage gronde, de l’oreillette qui crépite à longueur de journée dans les oreilles, des larmes de joie ou de fatigue qui coulent à un moment ou un autre. Mais aussi, de la fierté de travailler pour un événement d’une telle ampleur, mêlée à l’inquiétude face à un avenir pas si serein, de l’incompréhension, parfois, face à la méconnaissance de nos métiers de l’événementiel.
Pour beaucoup La Plage fait partie des meubles. Née il y a 30 ans d’une utopie toute chaux-de-fonnière, dans la foulée de Bikini Test et des Étranges Nuits du Cinéma, La Plage vogue contre vents et marées pour défendre son identité, ses valeurs.
Je vous parlais aussi de nos hommes et femmes de l’ombre, capables de se démener une année entière pour 7 jours de festivités et le pire, capables de recommencer aussitôt ! Des gens qui ne compteront pas (assez) leurs heures pour défendre une culture en libre accès, une ville vivante, un droit à l’expression. Des gens drôles, coriaces, passionnés et qui ne lâcheront rien.
Les gars, les filles, on y est ! Je crois qu’ils et elles sont nombreux·ses à s’en réjouir. On débriefe et on recommence dans 8 jours c’est ça ? »
Voilà ce que je vous écrivais. Sauf que… nous n’y sommes pas ! Le cœur lourd, nous vous donnons rendez-vous l’année prochaine pour que les artistes, le public, la fête, la joie continuent de faire vibrer notre ville !