Carte blanche, voilà bien deux mots qui sont autant appréciés que redoutés. Carte blanche, voici ma seule contrainte pour rédiger la Tribune de la jeunesse de cette semaine. Parmi tous les sujets possibles, j’ai décidé d’utiliser ces quelques lignes non pour me concentrer sur le présent mais plutôt me tourner vers hier. Voyez ici que je saisis tout à fait la fonction d’un journal.
En tant que musicien je suis très proche de toutes sortes de chansons. J’accompagne au piano quelques chorales, j’ai un groupe et il m’arrive aussi de remplacer pour les cours de musique dans les collèges du canton – remplacements pour lesquels j’ai souvent aussi une… carte blanche dont je me sers pour décortiquer des textes avec les élèves. Vous comprenez que la chanson est un sujet qui m’occupe souvent l’esprit.
Permettez-moi donc de partager ici mon amour pour ces textes auxquels on ne porte bien souvent pas assez attention. S’y essayer c’est se rendre compte qu’au-delà de jolies mélodies on trouve aussi des messages. De reconnaissance, dans Mon Vieux de Daniel Guichard, un hymne à la paix dans Göttingen de Barbara et une autre manière d’envisager le temps qui passe dans Et dans 150 ans de Raphaël. On trouve aussi des phrases rassurantes sur de grands sujets. Je pense à Marc Aymon qui nous décrit la mort comme un « boulevard des allongés » dans L’astronaute ou aussi à Daniel Balavoine qui, dans Tous les cris les S.O.S., nous raconte jeter des bouteilles vides à la mer en espérant qu’elles soient perçues comme un message d’espoir.
Ces quelques chansons sont ma manière de vous souhaiter un bon week-end… en musique !