Mona Lisa souffre du syndrome d’aspergée. À la soupe au potiron. Et là, je dis bravo ! Enfin des actes ! Ras le bol de ces discours de barbus écolos qui roulent en vieux bus VW qui consomment 18 litres aux cent et qui plantent des chèvres et font du fromage d’aubergine. Fini tout ça ! On a des soldates, des vraies, des qui les ont bien accrochées, aussi bien que les toiles du Louvre qui doit être rasé comme les crânes de tous les fachos, une fois pour toutes !
Allez, militant·e·s, ayez enfin les couilles de brûler les toiles de Gauguin, Picasso, Van Gogh ! Éradiquez une fois pour toutes les traces colorées et écrites de toutes formes d’expressions dans un grand autodafé joyeux où brûleront saucisses diverses et œuvres complices ! Effacez l’histoire, car c’est vous maintenant la nouvelle histoire en marche, celle écrite par les nouveaux vainqueurs !
Mais pourquoi la Joconde ? D’accord, techniquement elle est parfaitement réalisée mais alors quelle idée d’avoir choisi ce modèle à deux balles ! Quelle tronche de cake ! Pas foutue de décrocher un sourire ! Franchement, une toile à faire débander un abbé de Saint-Maurice. Elle peut toujours porter plainte, j’ai un très bon avocat bio d’Afrique du Sud. De la soupe bio sur Mona Lisa, elle qui n’a rien fait, à part coucher avec Léonard et elle qui a dû s’accrocher dans le musée du Louvre, incapable de se défendre autrement que par sa célébrité, devant des millions d’yeux bridés par la morale et le bon goût, d’où son sourire aussi pincé que les militantes écolos qui l’ont agressée sauvagement. La Joconde ! Une femme, bordel de dieu ! Tout ça pour un combat capital : un changement climatique et social radical. Mais pourquoi deux militantes féministes s’en prennent à une pauvre vieille femme sans défense qui avait déjà été victime de nombreuses autres agressions ? Caressée par le pinceau de de Vinci notamment mais la plus violente, quand elle a reçu une tarte ! À la crème, certes, mais une tarte quand même ! En pleine poire. Une femme battue ! Une de plus. Outrage à la femme de la Renaissance battue par des femmes militantes qui n’ont qu’une envie : celle de renaître !
Je paie un jus de goyave bio au gingembre et hibiscus à qui recouvrira de soupe aux nouilles le tout frais émoulu et tout mignon Gabriel Attal passé dernièrement au Macro-onde qui est encore tout chaud mais pas encore cuit.