Même après cette cinglante victoire de la 13e rente AVS qui permettra de mettre un peu de margarine dans nos épinards en branches au réfectoire du home des Pissenlits, laissons-nous, chères lectrices, chers lecteurs, pour une fois, le temps de divaguer sur les chemins bucoliques de la philosophie heureuse ! Laissons de côtés nos tracas quotidiens, abandonnons nos miroirs usés par nos apparences flasques, remplaçons notre boîte de Temesta par un plug anal vibrant sans fil et posons-nous les vraies questions !
Qui ne sommes-nous pas ? Où n’allons-nous pas ? Suis-je tout seul dans l’univers ? Y a-t-il plus cons que nous dans la galaxie ? Dieu est-il transgenre ? Combien de temps encore vais-je amener les vides de mon existence à la déchetterie de la vie ? Qui est le fils caché du dernier des Mohicans ? Les coquilles Saint-Jacques se décomposent-elles ? Des questions somme toute assez simples mais qui restent en tout point de vue fondamentales. « Si l’homme a inventé Dieu, c’est qu’il n’existait pas et qu’il ne voulait pas être le seul responsable de toutes ses atrocités », me rappelait pas plus tard que ce matin ma voisine de palier qui avait sans doute oublié que l’homme avait aussi inventé le dentifrice.
L’homme n’est pas fait pour être bon. Il est simplement, basiquement unique. Il n’existe pas d’autres formes de vie de ce genre dans l’univers c’est bien pour ça que les Aliens n’ont pas fait toutes ces bornes pour voir des ectoplasmes faire caca dans l’eau potable, remplacer l’herbe par du plastique, affamer des enfants, parquer des peuples, tuer des gens bons comme les Ghandi de grand chemin, inventer le beurre sans fil et la fondue vegan, la cigarette nature pour un cancer plus bio.
Désolé, je dois conclure. Ah non, c’est pas vrai ! Quatre milliards d’années d’évolution pour qu’un connard en képi me foute 40 balles parce que j’ai dépasser de 5 minutes mon temps de stationnement…