My California Dreamin’

Alexis Stawarz
Bachelier en Lettres et Sciences humaines (UniNE) et en échange linguistique en Californie

Est-ce un rêve ou la réalité ? Se riant des limitations de vitesse, la voiture s’élance vivement sur le tarmac de l’Interstate 5, de San Diego à Los Angeles, et bien au-delà. C’est l’hiver, mais c’est déjà le printemps. Ils sont légion, les palmiers emplissent les rues, les collines, les plages et l’horizon, ils s’estompent dans le crépuscule naissant tout en restant bien présents. La nuit venue, après un coucher de soleil d’or et de feu, Downtown jette ses lumières à travers l’obscurité. La skyline maintient le rêve éveillé, s’assure que personne ne vient à s’en détourner. C’est la West Coast, c’est la Californie. On a 20 ans, on se réserve encore le droit de rêver.

Alors, on roule, durant des miles et des miles. Avec les Beach Boys, Springsteen et Michael Jackson, on roule. Au loin, dominant l’entrelacement et la confusion des nombreuses cities, le Hollywood sign se révèle, diffuse ses promesses de magie, évoque le monde infini du cinéma. Des balcons du Griffith Observatory jusqu’au sable de Venice Beach, en passant par Sunset Boulevard, le rêve opère, s’instille dans la fragilité du moment, mais n’efface pas le réel.

Rêve et réalité cohabitent, c’est une brèche instable au-dessus de laquelle nous déambulons. C’est la cérémonie des Oscars. Le Walk of Fame est barricadé. Paillettes, costards et hauts talons sont écartés des manifestations pour Gaza, des sans-abris, et des laissés pour compte du rêve américain. Un coup de feu pourrait semer la terreur. Un tremblement de terre ou une inondation pourrait tout emporter. On a 20 ans. On se réserve encore le droit de rêver.

 

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