Natif du Val-de-Ruz, Jonathan Marty est monté faire son nid ici !
On peut être à la fois président du parti cantonal et plus jeune de sa liste. Jonathan Marty, 31 ans, se verrait bien franchir déjà la porte de l’Exécutif de sa ville d’adoption. « J’habite ici depuis dix ans, mais c’est à Coffrane, dans ma maison d’origine, qu’est mon étude. » Matu au lycée Blaise Cendrars, stage d’avocat et, « surtout », rencontre avec son épouse, l’ont fait craquer pour La Tchaux. « Certains y naissent et achètent leur maison au Val-de-Ruz. Moi, c’est l’inverse. » Un des points forts de la Métropole a joué : « Les coûts de l’immobilier, en regard des fonds propres qu’on peut avoir à 27 ans. Sans oublier la convivialité : connaître très vite du monde, se sentir partie du lieu, c’est une réalité », souligne cet accro au boulot. Mais aussi fin gourmet à ses heures.
– Capitale culturelle suisse, patinoires des Mélèzes à 69 mios. A-t-on les moyens de ces ambitions ?
– (rires) Oui. On doit se donner ces moyens ! Mais en pensant aux coûts, à la manière de les financer. Que tous les partenaires mettent leur part. La création d’une fondation public-privé pour la patinoire est une excellente idée. Avec le plus possible de sponsors et partenaires, et surtout, l’objectif que ce soit rentable ! En cumulant les recettes que doit générer un tel centre de glace, le dynamisme qu’il va engendrer, l’attrait qu’il dégage. C’est vrai que les retombées seront plus faciles à chiffrer pour Capitale culturelle en regard des entrées, des chiffres des restaurateurs et des magasins. L’essentiel, c’est de ne pas investir à fond perdu, par idéal culturel ou autre. Pour un dossier comme celui de la place du Marché, je ne vois pas le retour sur investissement.
– Votre recette pour fouetter domiciliation et recettes fiscales ?
– Très bonne question… La plus importante des années à venir. En premier lieu, il faut arrêter de perdre les bons contribuables. Trop de gens de mon âge et de mon profil partent. Plus que l’aspect fiscal, c’est le déficit salarial qui pèse : cela peut aller du simple au double à Berne ou à Lausanne ! Il faut faire l’effort de monter les salaires de certains secteurs, pour attirer la classe moyenne supérieure. Pour (re)créer un cercle vertueux, avec des entreprises et une industrie qui prospèrent.
– 1ères communales avec Le Ô. Un plus pour la démocratie ?
– Oui. Plus on a de médias, journaux, médias numériques, radios… plus il y a de points de vue différents. Et mieux c’est pour la démocratie. Depuis la fin de L’Impartial, dans les Montagnes neuchâteloises, il manquait quelque chose. Et ce qu’apporte Le Ô n’est pas comparable au vecteur de communication officiel de la ville qu’est Le Tourbillon.
– Votre credo en un mot?
– Au travail !