Place du Marché : début tonitruant

Alireza Baheri

Chantier attaqué en force ! Pour tenir le délai de huit mois. « On est à fond », lance Dominique Crettaz

Marteaux-piqueurs, tractopelles, camions et autres engins ont envahi la place du Marché. Ils vont y résonner durant les huit prochains mois. Les premiers coups de pioche ont été donnés mardi 2 avril et les travaux de transformation du périmètre en zone purement piétonne avancent d’arrache… pied !

L’angoisse du dinosaure !
« C’est ce qui a été imposé aux entreprises lors des appels d’offre : on veut mettre le maximum de monde pour faire le travail en un minimum de temps. Nous mettons l’accent sur le planning plutôt que sur le prix eu égard à la population et aux commerçants. Pour l’instant, tout roule ! On touche du bois pour que cela continue », indique Dominique Crettaz, responsable du chantier.

La ville, en collaboration avec Viteos, investit 5 millions de francs dans ce projet. La mue débute au sous-sol. Deux chantiers ont été établis pour le remplacement d’un collecteur secondaire d’eaux usées ainsi que pour l’installation de conduites du chauffage à distance (CAD). Une fois terminés, place à la surface. Le périmètre sera pavé autour de juin et une dizaine d’arbres seront
plantés.

Les défis ? « S’il pleut des cordes toute une semaine, les travaux pourraient prendre du retard », indique Dominque Crettaz, avant de rajouter : « On n’est pas à l’abri de tomber sur un vieux conduit non-répertorié ou… des os de mammouth. »

Ça chauffe sur Facebook
Sur la page Facebook de la ville, on s’affronte. Certains pointent les nuisances sonores, les embûches pavées pour les fauteuils roulants et la facture totale. D’autres relèvent au contraire l’embellissement et la convivialité accrue sans les voitures.

Le succès du 1er « jeudredi bleu » le 4 avril est peut-être la meilleure réponse aux détracteurs. Côté commerçants, on oscille entre l’expectative – « C’est calme pendant les vacances. Il faut prendre son mal en patience et attendre que la vie reprenne dans la ville », tempère la boucherie Christen – et le positivisme – « Ça fait du bruit et de la poussière, mais c’est pour le bien et la beauté de la ville », sourit Céline Jeanneret, co-gérante du café du Marché.

Et surtout, quelle que soit la marche des affaires, on va en découdre (référendum contre la politique de stationnement, votation le 9 juin) : « On a besoin de nos places de parcs et on se battra pour », lance la boucherie Christen.

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