Juin 2006, âgé de 8 ans, mes parents travaillaient dans une grande tente sur la place Espacité où j’ai erré devant un écran géant qui diffusait les matches du Mondial de football. C’est là que ma passion pour le ballon rond est née. Bien que je n’aie jamais eu le talent pour faire quoi que ce soit de mes pieds, j’ai commencé à suivre ce sport de manière assidue. Depuis, je laisse onze hommes qui tapent dans un ballon décider de mon humeur.
Mais tous les deux ans, lors des compétitions internationales, un sentiment particulier se dégage. L’engouement populaire pour soutenir sa nation lors d’un Euro ou d’une Coupe du monde donne des souvenirs impérissables. Personne, qu’on aime le foot ou pas, n’a oublié cette fameuse nuit du 28 juin 2021 où les « petits Suisses » ont sorti les champions du monde français. Malheureusement, aucune « fan zone » n’avait été aménagée en ville, Covid oblige.
Rebelote cette année : aucune « fan zone » ne sera mise sur pied. Les raisons évoquées sont surtout économiques, ce qui se comprend. Les autorités laissent ainsi les privés se débrouiller pour suivre le parcours de la Nati en Allemagne. Même si cela permet de se retrouver, cela ne vaut pas l’émotion de célébrer un but à la dernière seconde entouré de plusieurs centaines d’inconnus avec qui on partage une même passion.
J’espère que nous pourrons bientôt retrouver cette sensation qui a tant marqué mon enfance et qui m’a permis de tomber amoureux de ce sport.