L’escrimeuse peaufine sa forme pour les JO de Paris. Prise de température à trois semaines de son entrée en lice
L’ambiance des JO ? Pauline Brunner l’a découverte en 2016 à Rio. « J’y étais comme sparring partner. Notre seul job était de bien échauffer et entraîner l’athlète. C’était magnifique. » Un voyage qui lui a laissé de beaux souvenirs : « En sortant du bus, le premier athlète que j’ai vu était… Usain Bolt !», lance-t-elle. Cette année, c’est en vraie protagoniste qu’elle se rendra à Paris. « L’expérience est d’autant plus belle. Mais avec plus d’enjeux et de stress. Je me réjouis tellement… »
Malgré son élimination en 1/16e de finale des Européens de Bâle, la Chaux-de-Fonnière peut s’appuyer sur son élan du moment et ses deux podiums individuels en coupe du monde pour rêver grand. « Tant que j’arrive à bien me mettre dans ma bulle, je sais que tout ira bien. » Une préparation spéciale en vue ? « J’aime bien visualiser tous les scénarios possibles de ce qui peut se passer le jour J. Même les plus horribles. Bien sûr, je ne veux pas qu’ils se réalisent. Mais cela m’enlève une partie du stress. »
L’escrimeuse du SECH récupère ses habits olympique la semaine prochaine. Puis départ à Paris le 11 juillet. « Les premières minutes vont être géniales. On se met gentiment dans l’ambiance. » Après trois jours de relâchement et quelques entraînements physiques, elle se rendra à Rouen jusqu’au 21 pour s’entraîner avec des Américaines et certains membres de l’équipe suisse. « On en profitera pour faire du team building et pour moi de voir mes copines », sourit-elle.
Début du rêve le 27 juillet
Son entrée en lice ? Le 27 juillet à 10 h au Grand Palais, le lendemain de la cérémonie d’ouverture à laquelle elle est contrainte de renoncer. « Je la regarderai à la télévision dans le coin suisse avec les autres athlètes qui ne pourront pas y aller…» Le tableau sera révélé la veille de la compétition.
Seule représentante neuchâteloise de la délégation suisse, Pauline espère revenir avec une médaille autour du cou. « Il faudra tirer à 100 % sur la piste et j’espère ne pas ramener de regrets. » Imitera-t-elle Eugène Ryter (Anvers 1920) et Magali Di Marco (Sydney 2000), deux enfants de La Tchaux qui ont décroché le bronze ? « C’est inspirant, mais je pense davantage au parcours de l’escrimeur suisse Marcel Fisher (en or à Athènes) pour me motiver. »
Un dernier message pour le public ? « Je les remercie pour leurs encouragements. J’espère rendre le Ô et le bas fiers de moi ! »