La Plage. Ce festival que je connais depuis ma plus tendre enfance et qui a rythmé tous mes étés. La Plage. Ce festival qui m’a fait découvrir le théâtre, puis qui m’a donné l’envie d’en faire. La Plage. Jouer à la Plage. Cette phrase qui s’est inscrite dans mon cerveau à l’âge de 13 ans. Jouer à la Plage. Cette phrase, qui s’est transformée en objectif, m’a fait prendre une décision très jeune : « Quand je serai grande, je serai comédienne. » Après diverses péripéties, j’ai quitté les reliefs de ma Chaux-de-Fonds natale pour aller étudier dans le Plat Pays qu’est la Belgique. Jouer à la Plage. Malgré la distance, ce désir me collait à la peau. C’est donc tout naturellement qu’en 2023, avec mon comparse de toujours, Baptiste Vurlod, nous sommes allés nous gratter au bitume avec notre premier spectacle : LES CLAUDES.
Jouer à la Plage. Objectif 2024. Nous avons envoyé notre postulation et avons attendu. Pression assurée. Quand on a reçu le coup de fil de confirmation de notre venue au festival, je me souviens m’être retenue de hurler de joie dans le combiné. C’était bon. Nous allions jouer à la Plage ! Et voilà, nous l’avons fait. Plus d’une semaine est passée, il reste une sensation étrange, une espèce de vide. C’était si intense, si rapide, si beau.
On m’a demandé d’écrire une tribune sur comment j’ai vécu cette édition du festival et, honnêtement, je ne trouve pas les mots. Je crois que quand on attend depuis si longtemps qu’un rêve se matérialise, on peine à réaliser qu’il a eu lieu. Ça rend l’après-événement moins douloureux peut-être, et nous permet de penser à la suite, à un autre rêve.
Comme, par exemple, jouer notre prochaine création, UBU, à l’ABC en septembre !