La ferme neuchâteloise de 1503 sera ouverte à l’occasion de la Journée du patrimoine le 1er septembre. Entre autres rendez-vous !
Il y a 60 ans, la plus ancienne ferme neuchâteloise, alors à l’état de ruine, faillit disparaître dans un exercice d’incendie. Pierre von Allmen, instituteur à Neuchâtel, s’est battu pour sauver ce lieu afin de créer un espace où la nature et l’art se rencontrent. Cette année 2024 est ainsi placée sous le signe de la célébration de ce patrimoine unique de la vallée de la Brévine.
Cette ancienne ferme neuchâteloise (1503), se distingue des autres domaines ruraux de la région par son riche passé. Après avoir abrité défricheurs, paysans, horlogers, bûcherons, dentellières, elle devient en 1964, dix ans après le départ de la dernière famille, un lieu culte qui servira d’exposition à des artistes d’envergure internationale tels que Paul Klee, Manessier, Picasso, Lermite, et bien d’autres comme nos artistes et artisans régionaux.
Soixante ans d’histoire, une fondation puis une seconde. Jouissant d’une forte réputation acquise dès 1964, la ferme deviendra un centre international d’exposition avait d’être sur le déclin et de connaître des temps plus difficiles à partir de 1995. à l’abandon, elle est rachetée en 2002 par des personnes de la région soucieuses de faire vivre ce patrimoine exceptionnel.
Journée du patrimoine le 1er septembre
À l’occasion de la journée du patrimoine, la ferme sera ouverte dès 10 h et Anouk Gehrig présentera son travail de restauration des décors de théâtre de Lermite. à 11h puis à 13 h 30, les intéressés sont invités à une visite guidée des lieux pour découvrir l’architecture de la ferme et son histoire. à ne pas manquer, l’apéritif et le concert de la fanfare de la Chaux-du-Milieu. Restauration sur place (saucisson neuchâtelois, salades et tartes aux fruits).
Expo Lermite jusqu’au 15 septembre 2024
Il est encore temps de profiter de découvrir plusieurs œuvres de l’artiste Jean-Pierre Schmid, dit Lermite. Figure importante du paysage artistique de la région, Lermite s’est engagé dès le début des années 1960 pour la sauvegarde du Grand-Cachot-de-Vent.
« Le calvaire brévinien » façon Roméo et Juliette
Propriété de la famille Steudler des Bayards, la toile peinte en 1949 n’est que rarement présentée au public. Lermite s’est inspiré d’un drame survenu en 1945 dans la vallée de la Brévine. Un jeune homme catholique, venu du Tessin, et une jeune fille protestante de la Brévine tombent amoureux. Leur relation désapprouvée les mènera au suicide, à l’instar de Roméo et Juliette. Le Calvaire brévinien, offre une critique de l’hypocrisie des normes sociales et religieuses de l’époque et devient l’une des toiles majeures du peintre. (Comm-Le Ô)