BCN : Pedro Palomo prend de la hauteur

Anthony Picard

Parfait connaisseur de la « Canto » qu’il arpente dans ses moindres recoins depuis bientôt vingt-cinq ans, Pedro Palomo pilotera à partir du 1er septembre le Dépar­tement Entreprises de la BCN depuis sa succursale de La Chaux-de-Fonds. Peu importe le lieu, ce qui compte pour ce natif de la ville de 54 ans, c’est d’être au contact des clients et de la population avec la volonté de maintenir et de développer les affaires de la banque dans chaque région du canton. Etablie depuis cent quarante ans sur le Pod, c’est dans les bureaux de la BCN que Le Ô s’est entretenu avec le dirigeant pour parler d’une actualité… parfois explosive.

– La BCN a engrangé 47,5 mio de bénéfices en 2023. Les prévisions pour 2024 ?
– Avec un très bon premier semestre qui boucle sur un bénéfice proche de 27 millions, les perspectives sont bonnes et tendent à indiquer que 2024 devrait également être un bon exercice, dans la ligne du précédent.

– L’effet positif des taux haussiers sur le résultat des banques se poursuit-il ?
– Oui, absolument. Le ratio entre argent emprunté et celui prêté, à savoir le résultat des opérations d’intérêt, s’est avéré plus favorable pour notre banque sur ces premiers mois de l’année. à la BCN, nous avons toutefois veillé à appliquer à notre clientèle des conditions d’intérêts attractives, tant sur la rémunération des avoirs que sur les prêts (ndlr : à la BCN, le taux est actuellement en dessous de 2 % pour une hypothèque à 10 ans).

– Une nouvelle baisse du taux directeur de la BNS se profile. Quel effet sur vos affaires ?
– Dans le canton, ces baisses de taux favorisent principalement le marché immobilier et permettent de diminuer la pression sur le franc suisse, ce qui est bon pour nos entreprises d’exportation.

– La direction Entreprises transférée à La Chaux-de-Fonds, pourquoi ?
– La volonté de la BCN d’être présente dans chacune des régions du canton et la force économique des Montagnes n’est pas étrangère au choix de déplacer le département Entreprises à La Chaux-de-Fonds.

– Que représente la région des Montagnes neuchâteloises dans vos chiffres ?
– Pour la BCN, Les Montagnes représentent globalement un tiers de son volume d’affaires, ce qui est assez représentatif de son nombre d’habitants.

– Sport et culture, à combien s’élève votre contribution dans les Montagnes ?
– En 2023, un total de près de CHF 3,5 mios a été versé. Comme certains engagements ont un rayonnement cantonal (BCN Tour ou Festi’neuch, par exemple), le chiffre précis est difficile à articuler pour les Montagnes mais il est proche de celui du volume de nos affaires. Je veux souligner toutefois que les soutiens de la BCN à la vie économique, culturelle, sociale et sportive sont aussi variés que nombreux.

– La Plage vient de s’achever, comment avez-vécu l’événement ?
– Fortement attaché à ma ville natale, j’ai vécu la magie de l’esprit rassembleur des Montagnes duquel émanait un élan dynamique douze mois après l’orage dévastateur. J’ai ressenti une vive émotion lors de la cérémonie d’ouverture. Je remarque aussi que La Plage contribue à donner de la lumière sur la région connue plutôt pour sa discrétion.

– Un mot sur les millions investis après la tempête du 24 juillet 2023 ?
– Les 130 millions versés par l’ECAP, c’est de la remise en état. Il faut y ajouter les millions d’investissements complémentaires consentis par les propriétaires, tant commerciaux que privés, pour améliorer l’efficience énergétique et remplir les exigences environnementales.

– Prix bas de l’immobilier dans les Montagnes, votre conseil ?
– Il faut croire et investir dans l’immobilier régional ; ce n’est pas nouveau et je continue d’affirmer que c’est un excellent placement en particulier dans les Montagnes. Les investisseurs genevois, vaudois et zurichois l’ont compris et constatent que leur placement dans le haut du canton offre des rendements bien plus attractifs que sur leur propre marché.

– Arnaques, astuces et escroqueries, quelle est la tendance ?
– La tendance est à la hausse en matière d’arnaques, quelles que soient les méthodes car les fraudeurs n’ont pas de limites pour gruger. Attention aux pièges Internet qui sont beaucoup plus élaborés et moins risqués pour les fraudeurs que ceux opérés physiquement. Un ordinateur personnel c’est comme la porte d’entrée de son chez-soi, pour se protéger, mieux vaut la verrouiller à double tour et ne laisser entrer aucun inconnu.

– Comment se protéger, votre message à l’attention de la clientèle ?
– Nous ne vivons pas dans le monde des Bisounours. Il faut rester vigilant et toujours penser que la sécurité n’est pas garantie à 100 % lorsque j’utilise un système informatique ou une carte de crédit. Ne jamais céder à une quelconque pression, que ce soit par téléphone ou par courriel et ne jamais livrer à des tiers des informations confidentielles !

– Bancomats HS, la suite ?
– Nous réfléchissons à la manière de sécuriser à la fois nos distributeurs, leurs usagers, les riverains et les infrastructures. Notre réflexion tient compte des changements de mode d’utilisation des appareils ces dernières années.

 

 

Nouvelle direction

Le directeur général Pierre-Alain Leuenberger est entouré de Pedro Palomo, responsable du département Entreprises, de Thierry Magnin qui chapeaute le département Clientèle privée, de Mike Jaberg à la tête du département Finances & Risques, de Cornelia Friedhoff, cheffe du département Opérations & Infrastructures et de Marlène d’Aquino qui dirigera le nouveau département Services bancaires à distance & canaux digitaux.

Employé de banque de formation, Pedro Palomo a été formé à La Chaux-de-Fonds auprès des grandes banques SBS / UBS avant de rejoindre la BCN le 1er janvier 2000. Suppléant du directeur général, c’est depuis la succursale de La Chaux-de-Fonds qu’il organisera dorénavant ses activités.

 

Durabilité

Une banque cantonale, en plus de proposer les services d’une banque universelle, contribue au développement économique
et social de son canton de domicile. C’est ce à quoi s’engage la BCN dans une stratégie faite de tradition et de modernité. Souvent dénigrées par les puissantes banques privées pour leurs rendements moyens, les banques cantonales travaillent
avec un modèle d’affaires plus pérenne et poursuivent un objectif de création de valeur à long terme.

 

Le Chaux-de-Fonnier Pedro Palomo pilotera le                  secteur Entreprise de la BCN depuis la métropole horlogère. (ap)
Le Chaux-de-Fonnier Pedro Palomo pilotera le secteur Entreprise de la BCN depuis la métropole horlogère. (ap)

Nouvelle direction

Le directeur général Pierre-Alain Leuenberger est entouré de Pedro Palomo, responsable du département Entreprises, de Thierry Magnin qui chapeaute le département Clientèle privée, de Mike Jaberg à la tête du département Finances & Risques, de Cornelia Friedhoff, cheffe du département Opérations & Infrastructures et de Marlène d’Aquino qui dirigera le nouveau département Services bancaires à distance & canaux digitaux.

Employé de banque de formation, Pedro Palomo a été formé à La Chaux-de-Fonds auprès des grandes banques SBS / UBS avant de rejoindre la BCN le 1er janvier 2000. Suppléant du directeur général, c’est depuis la succursale de La Chaux-de-Fonds qu’il organisera dorénavant ses activités.

 

Durabilité

Une banque cantonale, en plus de proposer les services d’une banque universelle, contribue au développement économique
et social de son canton de domicile. C’est ce à quoi s’engage la BCN dans une stratégie faite de tradition et de modernité. Souvent dénigrées par les puissantes banques privées pour leurs rendements moyens, les banques cantonales travaillent
avec un modèle d’affaires plus pérenne et poursuivent un objectif de création de valeur à long terme.

 

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