Depuis 1974, les Magasins du Monde de Suisse romande, dont ceux de Cernier, du Locle et de Neuchâtel ont été les pionniers d’un commerce plus juste. Et surtout équitable !
Un commerce plus juste. Devenu au fil des ans « commerce équitable », la notion est aujourd’hui reconnue, voire légiférée, un peu partout sur la planète. Le mouvement est né dans le but de dénoncer des pratiques commerciales dominantes si inéquitables, et leurs graves conséquences pour les producteurs et leurs familles. Il s’agit de montrer qu’une relation plus équitable avec les producteurs du Sud était possible et nécessaire.
Toujours là, toujours déterminés
Cinquante ans plus tard, les Magasins du Monde sont toujours là, toujours aussi déterminés. Ils ont joué un rôle important dans la démocratisation du commerce équitable en rendant ces produits accessibles à un plus large public et en augmentant les débouchés commerciaux pour les productrices et producteurs du Sud. Ce modèle défendu par les Magasins du Monde reste d’une pertinence et d’une actualité remarquables. En effet, partout dans le monde, des personnes continuent d’être exploitées au nom du seul profit.
Aujourd’hui, les produits labellisés commerce équitable sont omniprésents, mais la multiplication des labels plus ou moins fiables brouille parfois les pistes.
Certains labels sont du domaine de la communication et du marketing et ne sont vérifiés par aucune instance extérieure.
Les Magasins du Monde ont su rester fidèles à leur vision de départ et résister aux injonctions de rentabilité comme la diminution des exigences en termes de transparence et traçabilité, l’augmentation de productivité qui fragilise les producteurs, notamment les plus petits.
Dix principes à respecter
La filière intégrée par exemple se préoccupe de l’ensemble de la filière, du producteur au distributeur. Tous les acteurs de la filière sont des organisations du commerce équitable dans l’objectif d’une plus grande justice sociale. Cette filière respecte les dix principes du commerce équitable et de l’économie sociale et solidaire. Les bénéfices ne sont pas distribués à des actionnaires, mais sont versés dans le fonds de promotion offrant aux producteurs la possibilité de planifier leur avenir, d’investir et de renforcer leur résilience face aux défis climatiques.
Le commerce équitable et solidaire ne s’arrête pas à la garantie du paiement d’un prix juste : il a pour objectifs de construire un modèle économique alternatif avec des relations équitables à long terme entre producteurs et consommateurs, de sensibiliser le public et de revendiquer des règles plus équitables pour le commerce international.
Réflexion aussi locale
Aujourd’hui, le mouvement du commerce équitable élargit sa réflexion au niveau du commerce local. Face au constat des inégalités croissantes au sein des pays du Nord, plusieurs acteurs du mouvement de pays européens ont thématisé et même parfois légiféré sur la question du commerce équitable local.